Mondial: le Qatar premier éliminé, l'Iran s'offre le droit de rêver

Deux revers et puis s'en va: le Qatar, pays hôte battu par le Sénégal (3-1), est devenu vendredi 25 novembre la première nation éliminée de "son" Mondial-2022, lors d'une journée marquée par le sursaut de l'Iran, vainqueur du pays de Galles (2-0) pour continuer à rêver.

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Les footballeurs iraniens laissent éclater leur joie après leur victoire 2-0 face au pays de Galles le 25 novembre, un succès qui les relance dans la Coupe du monde.
Photo : AFP/VNA/CVN

De son côté, l'Angleterre n'a pu faire mieux qu'un nul sans but contre les États-Unis (0-0), renvoyant sa possible qualification à un dernier match décisif contre les Gallois mardi prochain 29 novembre, pendant que les Iraniens joueront un duel hautement politique contre les Américains.

Après douze ans de préparatifs et des dizaines de milliards d'USD investis, la Coupe du monde a duré moins d'une semaine pour l'équipe du Qatar. La marche d'un Mondial était trop haute pour ce pays à faible tradition footballistique, qui a tenté en vain de progresser à marche forcée.

Le nul entre Pays-Bas et Équateur (1-1), laissant ces deux nations à quatre points et en position favorable pour la qualification dans le groupe A, élimine les Qataris (0 pt) avant même son dernier match face aux Néerlandais mardi.

Coup dur pour les Équatoriens, leur capitaine Enner Valencia (3 buts), est néanmoins sorti sur une civière alors que se profile une "finale" pour la qualification face au Sénégal (3 pts)...

C'est la première fois dans la longue histoire du Mondial que le pays organisateur est évincé après seulement deux matches de poules. "Nous voudrions dire que nous sommes désolés aux supporters et au pays", a dit le défenseur qatari Tarek Salman.

Au moins les Qataris ont-ils sauvé l'honneur pour leur première participation au Mondial, inscrivant leur tout premier but par Mohammed Muntari (78e) et montrant un visage plus conquérant qu'en ouverture.

Si le Qatar, champion d'Asie 2019, a vite tiré sa révérence, les autres nations asiatiques continuent elles de tirer leur épingle du jeu, dans le sillage du Japon, tombeur mercredi de l'Allemagne (2-1), et de l'Arabie saoudite, victorieuse de l'Argentine (2-1).

L'Iran, du cauchemar au rêve 

Vendredi 25 novembre, c'est l'Iran qui a redressé la tête, effaçant sa déconvenue initiale contre l'Angleterre (6-2) et s'offrant le droit de rêver à une qualification historique pour les huitièmes de finale, après sa victoire contre le pays de Galles (2-0), arrachée dans le temps additionnel.

Tout se jouera mardi 29 novembre contre les États-Unis, revanche du match remporté par l'Iran au Mondial-1998.

Elle pourrait même revêtir une plus grande dimension encore car cette fois, la "Team Melli" peut se qualifier pour les huitièmes, une première, et parce que la rencontre se dispute alors que le pays est secoué depuis mi-septembre par un mouvement de protestation contre la République islamique, violemment réprimé.

Un contexte bien présent dans les tribunes: vendredi, les services de sécurité du stade Ahmad bin Ali ont confisqué à un homme son drapeau iranien frappé des mots emblématiques de la révolte, "Femmes Vie Liberté", a constaté un journaliste de l'AFP.

A ses côtés, une femme arborait un maillot frappé du nom de Mahsa Amini et du numéro 22, l'âge de cette étudiante arrêtée pour avoir mal porté le voile islamique et dont la mort a déclenché la révolte.

La victoire contre les Gallois réconciliera-t-elle la "Team Melli" avec ceux qui lui reprochent de ne pas suffisamment afficher son soutien aux manifestants ou d'avoir accepté d'être reçue par le président ultraconservateur Ebrahim Raissi avant son départ pour le Qatar ?

La cheville de Neymar 

Le capitaine anglais Harry Kane (c) pris en étau par les Américains Yunus Musah (g) et Tyler Adams au Mondial, le 25 novembre à al-Khor.
Photo : AFP/VNA/CVN

Cette fois, les joueurs iraniens ont chanté leur hymne, rompant avec leur silence et leurs visages fermés ayant précédé la déroute contre les Anglais (2-6); cette fois, ils ont souri car ils ont gagné, grâce à deux buts inscrits dans le temps additionnel.

Outre son dénouement, pays de Galles - Iran a été marqué par le premier carton rouge de la compétition, reçu par le gardien gallois Wayne Hennessey pour une violente sortie devant un attaquant iranien.

Il aura fallu attendre la 86e minute du 17e match du Mondial pour assister à la première expulsion. Pour trouver exclusion plus tardive, il faut remonter à 1982 au Mondial espagnol.

Hennessey manquera donc le match décisif contre l'Angleterre, brouillonne contre les États-Unis et contrainte à jouer sa qualification sur un troisième match alors qu'une victoire vendredi 25 novembre lui aurait permis de reposer ses cadres...

Entre deux matches, l'attention se focalise sur l'état de la cheville droite de Neymar. Le maître à jouer du Brésil, grand favori du tournoi, s'est fait une entorse jeudi soir lors de la victoire des Auriverde face à la Serbie (2-0).

"Ney" est d'ores et déjà forfait pour le prochain match lundi prochain contre la Suisse mais il a dit avoir bon espoir de guérir au plus vite: "J'ai une blessure oui, c'est embêtant, ça va faire mal mais je suis sûr que j'ai une chance de revenir" pour la suite du Mondial, a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

AFP/VNA/CVN

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