>> Masters ATP : Djokovic, gagner pour gagner
>> Masters ATP : Novak Djokovic qualifié pour sa huitième finale
Le Serbe Novak Djokovic pose avec le trophée des Masters qu'il a remporté le 20 novembre à Turin face à Casper Ruud. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est très satisfaisant et en même temps c'est un énorme soulagement en raison de tout ce que j'ai traversé cette année", savoure Djokovic.
Le N°1 mondial Carlos Alcaraz n'a pas tenu la distance et a dû déclarer forfait en raison d'une blessure avant le tournoi. Rafael Nadal, N°2 avec la possibilité de redevenir N°1, n'a pas fait long feu avec deux défaites pour débuter. Les autres, les présents qui ont eu la malchance de croiser le fer avec Djokovic n'ont pu empêcher sa marche en avant.
Cinq matchs, cinq succès y compris celui en finale contre le Norvégien Casper Ruud (4e) battu 7-5, 6-3. Au passage, cette invincibilité lui permet de décrocher le plus gros pactole jamais proposé par l'ATP : 4.740.300 USD.
À 35 ans, il est également devenu le vainqueur le plus âgé de ce tournoi regroupant les huit meilleurs joueurs de la saison.
Le Serbe termine ainsi en beauté une saison tronquée par son refus du vaccin anticovid en décrochant son second grand titre de l'année après Wimbledon. Un sixième trophée aux Masters, qu'il attendait depuis sept ans (le cinquième remontait à 2015) et qui lui permettra de terminer l'année au 5e rang mondial.
"J'aurais signé"
Or l'ex-N°1 mondial a manqué cette année deux tournois du Grand Chelem (Open d'Australie et US Open) et quatre Masters 1000 (Indian Wells, Miami, Canada, Cincinnati). Et sa victoire à Wimbledon ne lui a pas rapporté le moindre point (mais elle lui a permis de se rapprocher à une longueur du record de 22 titres en Majeurs détenu par Nadal).
De son côté, Ruud a perdu sa troisième grande finale de l'année, après Roland-Garros et l'US Open. Mais à 23 ans, 2022 restera la plus belle saison de sa carrière jusque-là puisqu'il a atteint le 2e rang de l'ATP après Flushing Meadows et sera 3e lundi 21 novembre.
"C'est décevant d'avoir perdu ces trois finales, mais au bout du compte, si on m'avait proposé, le 1er janvier dernier, de terminer la saison N°3 mondial, de jouer les finales que j'ai jouées, j'aurais signé tout de suite, sans l'ombre d'un doute !", a commenté le Norvégien tout en soulignant avoir "des marges de progrès".
"Bien sûr, j'ai joué un très bon tennis cette année mais je n'ai pas encore l'impression d'avoir atteint mon pic ou d'avoir joué le meilleur tennis de ma vie", a-t-il ajouté.
Réputé joueur de terre battue, Ruud a notamment beaucoup amélioré son service et son revers, ce qui lui a permis d'être également performant sur dur, y compris sur le court très rapide de Turin.
Dimanche, Djokovic a bien entamé le match en obtenant deux balles de break sur le premier service de son adversaire.
Cinq titres, comme Alcaraz
Mais le Norvégien a tenu et à 2-1, le Serbe s'est mis ostensiblement à grimacer, laissant craindre un nouveau passage à vide physique, comme il avait connu lors de ses deux précédents matches contre Medvedev et Fritz.
Impeccable sur son service (pas une seule balle de break à défendre de tout le match), Djokovic a retrouvé petit à petit son physique, son jeu et son regard clair et volontaire.
Et comme souvent, il est parvenu à hausser son niveau de jeu sur les points importants. C'est le Norvégien qui a craqué à l'échange et laissé le Djoker décrocher la première manche sur sa première balle de set.
Sous les yeux de Zlatan Ibrahimovic, Djokovic a ensuite pris le contrôle du match : il a réussi le break pour mener 3-1 dans la seconde manche, jouant un tennis de plus en plus supérieur à celui de Ruud.
Tranquillement, il en est arrivé à servir pour le match à 5-3 et a conclu sur un ace... de Maître.
Alors est-il le meilleur joueur ? "Non, je suis le N°5", rappelle-t-il, avant d'ajouter : "Cette semaine, je le suis probablement".
Il finit l'année avec le plus grand nombre de titre (5) comme Carlos Alcaraz, l'officiel N°1 mondial.
AFP/VNA/CVN