Mondial-2022 : pas de miracle pour le Qatar, dominé par l'Équateur

Dans l'histoire... par la petite porte. Le Qatar, très critiqué extra-sportivement avant même le coup d'envoi du Mondial-2022, est devenu le premier pays hôte à s'incliner lors de son entrée en lice, vaincu (2-0) dimanche 20 novembre par l'Équateur de l'intenable Valencia, auteur d'un doublé.

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Lors du match opposant le Qatar à l'Équateur, le 20 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

La planète football s'interrogeait sur le niveau d'Al-Annabi (les Bordeaux), qui se sont préparés quasiment à huis clos depuis six mois pour réussir leurs grands débuts à ce niveau. Tout le monde a pu voir que le champion d'Asie, peut-être tétanisé par l'enjeu, ne faisait pas le poids.

Pour sa quatrième participation, l'Équateur s'est empressé de saisir l'occasion. Après un but refusé pour un hors-jeu qui devrait faire jaser (3e), la "Tricolor" a rapidement trouvé l'ouverture (16e), puis fait le break (31e) dans le spectaculaire stade Al-Bayt, dont l'architecture imite une tente bédouine.

"Nous n'avons pas joué comme il se doit dans la première demi-heure et il y a eu des erreurs", a admis le gardien Saad Al Sheeb, particulièrement approximatif sous les yeux de l'actuel et de l'ancien émirs, artisans du Mondial qatari, et devant de nombreux chefs d'État.

Déjà en forme avec Fenerbahçe, Enner Valencia a provoqué et transformé un penalty, puis creusé l'écart d'une tête puissante. Le buteur aux 75 sélections compte désormais 37 réalisations... dont cinq en Coupe du monde.

Touché à une jambe juste avant la mi-temps, le tourmenteur équatorien a toutefois été remplacé en boitant à la 76e minute. "J'ai pris un petit coup, a-t-il expliqué après la rencontre. Les médecins vont m'examiner et j'espère pouvoir aider de l'équipe" contre les Pays-Bas vendredi (17h00).

"Peut-être de la nervosité"

Sur son banc, le sélectionneur qatari Félix Sanchez Bas, formé à l'école barcelonaise, semblait consterné. Tout comme la majorité des 67.372 spectateurs, acquise à la cause du pays hôte mais refroidie par ce scénario catastrophique plus que par la climatisation des tribunes, qui fait polémique en Europe.

"Nous n'avons pas joué à notre meilleur niveau. C'était peut-être de la nervosité", a relevé le technicien espagnol, estimant que ses hommes ont "un grand potentiel d'amélioration".

Organisés comme d'habitude en 3-4-3 et en difficulté dans leur dos, régulièrement pris de vitesse et peu rassurés par leur gardien, les Bordeaux ont souffert pour exister dans le premier acte et attendu les arrêts de jeu pour montrer un meilleur visage. Face au but, l'attaquant Almoez Ali n'a toutefois pu cadrer son coup de tête.

Moins déséquilibrée, la seconde période a également été moins animée, alors que les tribunes s'étaient quelque peu clairsemées à la pause pour finir presque vides. Mais en jouant au petit trot, l'Équateur, dont le jeu semblait davantage rodé malgré les remplacements, n'est pas parvenu à accentuer son avance.

Incapables de réagir, les Qataris se retrouvent en situation délicate dans le groupe A après cet apéritif indigeste contre l'adversaire le plus à leur portée et alors qu'ils doivent encore affronter les plats de résistance sénégalais (vendredi) et néerlandais (le 29 novembre).

L'avant-match a été marqué par une cérémonie d'ouverture à la mode JO, avec pour narrateur l'acteur américain Morgan Freeman et un message de "respect et d'inclusion", dans un contexte de critiques récurrentes contre l'émirat en matière de respect des droits humains.

AFP/VNA/CVN

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