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Les joueurs croates entourent le gardien Dominik Livakovic (à droite, caché), décisif lors de la séance de tirs au but contre le Japon, en huitième de finale du Mondial-2022, lundi 5 décembre à Doha. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Chez les "Vatreni" (les flamboyants), le héros ne fut pas, comme souvent, le génie Modric mais bien Livakovic. Le dernier rempart de 27 ans s'est montré décisif lors de la séance de tir au but en stoppant les deux premières frappes nipponnes (Minamino sur sa droite et Mitoma sur sa gauche) avant de recommencer lors du quatrième tir au but (Yoshida) pour conduire les siens vers les quarts. Le suspense se termina par l'ultime tir vainqueur de Mario Pasalic.
"C'est un sentiment extraordinaire. Dieu merci, ça s'est bien terminé. Ils ont pressé haut depuis le début de match, qui a été difficile. C'est le plus grand moment de ma carrière", s'est félicité Livakovic. Le gardien du Dinamo Zagreb a fait oublier le match discret de Modric, remplacé pendant le prolongation, alors que ses jambes faisaient leur âge (37 ans) pour ce qui pourrait être sa dernière compétition.
"Ils nous ont fait souffrir"
Pourtant les Nippons, poussés par un kop bruyant, pensaient sans doute avoir fait le plus dur en ouvrant le score juste avant la mi-temps. Après une combinaison à trois dans la foulée d'un corner, Ritsu Doan envoyait dans la surface un centre rentrant, repris à bout portant par Daizen Maeda à l'affût (43e).
Bousculés par le pressing intense et l'envie des Japonais, les vice-champions du monde de Zlatko Dalic peinaient à trouver des solutions et se trouvaient régulièrement pris sur leur côté gauche par les débordements de Ritsu Doan, le buteur-remplaçant du premier tour (deux buts), titulaire cette fois.
Mais Ivan Perisic, l'ailier vétéran de Tottenham (33 ans), égalisait d'une puissante et précise tête croisée (55e). "Ils nous ont fait souffrir, mais nous le savions. Ce n'est pas par hasard s'ils ont gagné contre l'Allemagne et l'Espagne", a glissé le milieu Nikola Vlasic. Les deux équipes ont ensuite filé sans se départager vers la prolongation puis la toujours compliquée séance de tirs au but.
L'attaquant japonais Daizen Maeda ouvre le score contre la Croatie, en huitième de finale du Mondial, le 5 décembre à Doha. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'attaquant Ante Budimir a fait part de sa "fierté" après cette victoire, dont le scénario ressemble d'ailleurs au parcours des Croates lors de la Coupe du monde 2018 : c'est ainsi qu'ils avaient battu le Danemark en huitième.
Modric discret
Ils se souviennent évidemment qu'ensuite ils avaient recommencé contre la Russie en quart - toujours aux tirs au but - avant de disposer de l'Angleterre en prolongation en demi-finale. Puis de céder en finale contre la France.
Mais avant de s'intéresser à leur prochain adversaire, le Brésil ou la République populaire démocratique de Corée (RPDC), ils devront se pencher sur leurs propres troupes. Omnipotent en 2018, le capitaine Luka Modric, attendu, à 37 ans, comme le guide de l'équipe au damier rouge et blanc pour sa dernière compétition en équipe nationale, n'a pas pesé sur la rencontre.
Le milieu du Real Madrid a bien été muselé dans l'entrejeu par les "Blue Samurai". Il ne s'en est libéré qu'à l'heure de jeu, lorsqu'il a décoché une belle demi-volée détournée par Shuichi Gonda (63e). Cette victoire au bout du suspense permet aux joueurs de Dalic d'entretenir l'espoir de conquérir le titre mondial qui leur a échappé en Russie.
Il n'y a pas eu de miracle au Stade al-Janoub mais bien un soulagement, et il en faudra plus pour disposer au prochain tour de l'ogre brésilien, si celui-ci élimine la dernière équipe asiatique encore en lice, la RPDC. Vlasic, lui, a anticipé le succès brésilien. "Ils sont tellement bons, ils ont deux équipes qui pourraient jouer pour le titre", a-t-il affirmé après sa rencontre.
AFP/VNA/CVN