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Les joueurs brésiliens déploient une banderole de soutien à Pélé après leur victoire contre la R. de Corée en huitièmes du Mondial, le 5 décembre au stade 974 à Doha. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le "Roi" Pelé, qui avait fait savoir qu'il suivrait la rencontre depuis son lit d'hôpital, a dû apprécier la victoire tout comme la banderole que les joueurs ont affiché en fin de match, avec écrit "Pelé !" et une photo le représentant en train de célébrer un but avec la Seleçao.
Soigné pour un cancer du côlon, le triple champion du monde (1958, 1962, 1970) de 82 ans aura pu voir un Brésil en démonstration, solidement appuyé sur une défense impeccable, qui permet aux attaquants de déployer tout leur talent.
L'idole du Brésil n'a cependant pas encore perdu son record de 77 buts en sélection (selon la FIFA), puisque Neymar, qui a marqué une fois sur pénalty, en reste - pour le moment - à 76 réalisations. Quant aux Croates, ils auront de quoi se concocter quelques séances vidéo sur leur adversaire d'ici à vendredi, en visionnant le récital brésilien: quatre buts en 36 minutes, face à des Sud-Coréens débordés.
Réponse du "Ney"
Il n'y a pas eu de round d'observation : à peine joué sept minutes que Vinicius ouvrait le score et son compteur personnel dans ce Mondial. Oublié par la défense aspirée à droite par une percée de Raphinha, il a pris tout son temps pour placer sa frappe (1-0, 7e).
Le deuxième but a été inscrit par un pénalty sévère sifflé par l'arbitre français Clément Turpin, pour une faute de Jung Woo-young sur Richarlison. Neymar, pour son retour, n'a laissé à personne d'autre le soin de le transformer (2-0, 13e).
C'était la réponse du "Ney" à ceux qui l'avaient mis sous pression ces derniers jours. La presse brésilienne notamment avait insisté sur le brillant début de Mondial de ses comparses du Paris SG, Kylian Mbappé avec la France et Leo Messi avec l'Argentine, et l'appelait à se hisser à leur hauteur, une fois rétabli de son entorse à la cheville droite.
La joie des Brésiliens après leur succès en huitième de finale du Mondial contre la République de Corée, au stade 974 à Doha, le 5 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Outre son but, le N°10 brésilien n'a pas semblé gêné par sa cheville pendant la rencontre, avant de sortir à la 80e minute. Costauds mentalement, les Sud-Coréens ont continué à faire front, essayant de jouer les contres à fonds, mais sans fermer le jeu. Hwang Hee-chan, d'un superbe tir de 25 m en lucarne, a même obligé Alisson Becker à sortir une grande parade pour éviter la réduction du score.
Quatre buts en une mi-temps
Mais le Brésil était vraiment trop fort ce lundi 5 décembre, et comme à l'entraînement, Richarlison a conclu une action qu'il avait lui-même initiée, lancé dans la surface et dans le dos des défenseurs par Thiago Silva (3-0, 30e).
Le buteur, après avoir célébré par une danse avec ses coéquipiers sur le terrain, a couru vers le banc où les remplaçants ont poussé leur sélectionneur Tite à s'associer à leur danse. Preuve, s'il en fallait que ce groupe en quête d'une sixième étoile vit bien sa coupe du monde !
À la pause, les quintuples champions du monde menaient 4-0, grâce à un autre but de Paqueta (36e). La messe était dite, mais Tite n'a pas fait tourner tout de suite, et les onze mêmes joueurs ont repris le match sur un rythme plus décontracté, tout en gardant globalement le contrôle.
Les Coréens ont eu des occasions, mais ont longtemps buté sur Alisson Becker, impérial, auteur de deux parades fantastiques après des tentatives de l'attaquant de Tottenham Heung-min Son (47e) et de Hee-chan Hwang (68e). Puis ils ont magnifiquement sauvé l'honneur par Paik Seung-ho, passé par le centre de formation du Barça, auteur d'un tir lointain puissant sur lequel le gardien brésilien a dû s'avouer vaincu (4-1, 76e).
AFP/VNA/CVN