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Les Gallois préparent le choc contre l'Australie lors d'une séance d'entraînement à Tokyo, le 28 septembre. |
Qui eût cru que les vétérans australiens Dane Haylett-Petty (30 ans, 34 sél.) et Adam Ashley-Cooper (35 ans, 119 sél.) seraient les derniers remparts des Wallabies pour une affiche du Mondial-2019 après un passage décevant en France qui remonte à 2010 pour le premier (Biarritz), à 2015 pour le second (Bordeaux-Bègles)?
Assurer ses arrières
Avec l'autre ailier Marika Koroibete, lui aussi mûr (27 ans, 25 sél.) pour un tel défi, le triangle arrière s'attend à être abondamment visé par le pied de l'ouvreur gallois Dan Biggar. "Nous savons qu'ils aiment beaucoup taper au pied et taper haut", dit Haylett-Petty. Le sélectionneur Michael Cheika a donc joué la carte de l'expérience, également à la charnière (Bernard Foley et Will Genia), pour tenter "d'annihiler notre menace au pied", estime son vis-à-vis Warren Gatland.
Avec Foley à l'ouverture, les Australiens "vont probablement jouer un peu plus au pied qu'auparavant", anticipe le sélectionneur gallois qui ne manque pas d'expérience non plus chez ses trois-quarts: son arrière Liam Williams (28 ans, 59 sél.) est un des meilleurs au monde à ce poste. Excellent défenseur, le joueur des Saracens avait parfaitement réussi à contenir la menace aérienne anglaise, autre référence dans ce domaine, lors de la victoire en février dans le Tournoi des six nations (21-13).
Tipuric, l'appel au calme
Le capitaine australien Michael Hooper a retrouvé son compère David Pocock, revenu de blessure juste à temps pour s'adonner à leur passion favorite : gratter le ballon dans les rucks. "Ils ont un N.6 (Pocock) et un N.7 (Hooper) très compétitifs, et le talonneur (Tolu Latu) est aussi une menace" dans les mêlées spontanées, prévient l'entraîneur des avants gallois Robin McBryde. "Nous devons faire en sorte qu'il n'y ait pas de retard entre le porteur de balle et les premiers arrivants" au soutien, ajoute-t-il.
Le géant australien Rory Arnold lors d'une séance d'entraînement des Wallabies à Urayasu, le 28 septembre, à la veilmle du match contre les Gallois. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour faire face au duo "Pooper", les Gallois peuvent compter sur le troisième ligne Justin Tipuric, très en vue lors du premier match remporté face à la Géorgie (43-14). Auteur du premier essai du XV du Poireau, le joueur des Ospreys aurait pu être désigné homme du match pour son travail avec ou sans le ballon, estime McBryde qui souligne l'importance de ce cadre (30 ans) dans le groupe : "Justin a cet air calme. Il ne parle pas beaucoup mais quand il le fait, cela a du poids".
Arnold et Jones, géants chaussés
Tipuric aura une autre bataille à mener avec son capitaine Alun Wyn Jones: la touche, où ils feront face au géant australien Rory Arnold (2,08 m). Le futur Toulousain - à ne pas confondre avec son frère jumeau Richie, qui évolue au même poste et dans le même club - a conscience de s'attaquer à un monument en la personne de Jones, qui deviendra dimanche 29 septembre le joueur le plus capé de l'histoire du XV du Poireau (130e sélection).
"C'est un deuxième ligne de classe mondiale, qui joue son meilleur rugby" à 34 ans, estime Arnold qui voudra "éteindre" le capitaine gallois. En passant par des mauls, comme face aux Fidjiens (39-21)? "C'est un atout que nous avons remis dans notre manche cette semaine" à l'entraînement, confie Arnold. "Peut-être qu'on le sortira, peut-être pas". Dans tous les secteurs, une partie d'échecs à ne pas rater.
AFP/VNA/CVN