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Le décathlonien Kévin Mayer exulte après avoir battu le record du monde lors du Decastar, le 16 septembre 2018 à Talence, en Gironde. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les favoris : Mayer et Diniz
Détenteur du record du monde depuis septembre 2018 (9.126 points), Kévin Mayer jouit du statut d'immense favori des Mondiaux en décathlon. Le tenant du titre, encore jeune (27 ans), n'en finit pas de progresser (records au poids et 110 m haies cette saison) et possède une marge immense sur la concurrence. Seul un accroc comme à l'Euro de Berlin en 2018 (zéro à la longueur) pourrait le priver du titre.
Tenant du titre lui aussi, Yohann Diniz se présentera au départ du 50 km avec le meilleur chrono de l'année (3h 37 min 43 sec en Lituanie en mai). Le recordman du monde (3h32:33.) est favori mais son âge (41 ans), les conditions de forte chaleur annoncées et les aléas de cette épreuve extrêmement longue (problèmes gastriques, alimentation, hydratation) incitent à la prudence.
Médaille possible : Lavillenie, Tavernier
Il ne manque que le titre mondial en extérieur à l'immense palmarès de Renaud Lavillenie, champion olympique en 2012. Mais à 33 ans, à l'issue d'une saison frustrante (un meilleur saut à 5,85 m seulement), le recordman du monde (6,16 m en 2014) ne part pas favori face à la nouvelle génération et ses trois perchistes à plus de 6 m cette année : l'Américain Sam Kendricks, le Suédois Armand Duplantis et le Polonais Piotr Lisek. Lavillenie compte sur l'expérience et la magie d'un soir pour renverser la table.
Petit à petit, Alexandra Tavernier se forge un palmarès remarquable (vice-championne d'Europe 2018, 3e des Mondiaux 2015). Avec un nouveau record de France cette année (74,84 m) et l'absence de la N°1 mondiale polonaise Anita Wlodarczyk, l'Annécienne est candidate au podium.
À l'affût : Bigot, PML, Belhocian
Quatrième des derniers Mondiaux à Londres, le lanceur de marteau Quentin Bigot aspire à l'étape suivante et fait partie des nombreux prétendants au podium, même si les deux Polonais Pawel Fajdek et Wojciech Nowicki semblent se détacher.
Le hurdleur Pascal Martinot-Lagarde cherche lui son premier podium mondial en plein air. Moins rapide que par le passé, il a quand même su s'imposer à l'Euro de Berlin l'an dernier, de quoi lui donner confiance. Un podium sur les haies hautes, spécialité française, pourrait aussi venir de Wilhem Belocian: très en forme cette saison, le Guadeloupéen a joué les yeux dans les yeux avec les meilleurs notamment aux meetings de Ligue de diamant de Stanford et de Londres (2e).
De bonnes surprises ?
La discobole française Mélina Robert-Michon au meeting Ligue de diamant de Birmingham, le 18 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Loin dans les bilans, la discobole Mélina Robert-Michon, revenue après une deuxième grossesse, cherche tout de même une 3e médaille mondiale à 40 ans, confiante dans sa capacité à être en forme le jour J.
Tenant du titre sur 800 m, Pierre-Ambroise Bosse est loin des meilleurs du point de vue chronométrique, mais débarrassé de tout pépin physique. Et son exploit de 2017 a montré qu'il savait surprendre.
Sans l'immense star Usain Bolt, le niveau global du 100m semble avoir baissé ces dernières années. Une opportunité à saisir pour Jimmy Vicaut, même s'il n'est pas descendu sous les 10 secondes cette année ? Ou alors sur le relais 4 x 100 m avec Christophe Lemaitre notamment?
Sur 800 m féminin, l'absence de la Sud-Africaine Caster Semenya rebat les cartes promettant une course tactique qui pourrait profiter à une outsider comme Rénelle Lamote.
Pour Ludvy Vaillant, 4e meilleur performeur de l'année sur 400m haies, l'accès au podium semble bouché par trois concurrents plus rapides de plus d'une seconde. Mais un accroc sur les haies est vite arrivé...