>> Mondial de hand : les Bleus lancés vers les quarts
>> Mondial de hand : les Bleus abordent les quarts sur un sans-faute
Mission accomplie pour les joueurs de l'équipe de France qualifiés pour la finale du Mondial de hand après leur démonstration contre la Suède à Stockholm, le 27 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour décrocher une septième couronne mondiale six ans après la dernière, à la maison, ils devront se défaire d'autres Scandinaves, les Danois, qu'ils avaient battus en finale des JO-2021 (25-23) et visent eux un triplé inédit.
La France ne l'a jamais réalisé, victorieuse de deux titres consécutifs à deux reprises, du temps des Experts (2009, 2011 et 2015, 2017).
Ce cru 2023, dont la plupart des membres ont été couverts d'or olympique il y a un an et demi à Tokyo (les vétérans Luc Abalo et Mickaël Guigou, alors présents, ont cependant depuis pris leur retraite), peut espérer commencer à se placer dans les pas de ses glorieux aînés.
Il faudra pour cela enchaîner dimanche 29 janvier une nouvelle grande performance dans cette Tele 2 Arena, garnie vendredi 27 janvier de quelque 20.000 supporters vêtus de jaune et bleu.
Bruyants, voire très bruyants quand Kentin Mahé s'avançait pour tirer les penalties (4 buts sur 4 tentés), mais que les Bleus ont petit à petit éteints.
En tête de quatre longueurs à la pause (16-12), ils ont poursuivi sur leur lancée, à l'exception d'un petit creux en milieu de seconde période qui a permis aux Suédois de revenir à deux longueurs (24-22, 48e).
Mais cinq minutes plus tard, après un 3-0 infligé, le match était plié (30-24).
Profondeur d'effectif
Peu importe l'adversité, les blessures, le voyage de Gdansk à Stockholm pour disputer la rencontre pendant que la Suède était au chaud, son statut de championne d'Europe et les deux défaites concédées, face à elle, dans ce même dernier carré lors des deux dernières compétitions (Mondial-2021 et Euro-2022).
Les joueurs de Guillaume Gille ont livré un match plein, menant de bout en bout à l'exception des premières minutes.
Le poing rageur de l'entraîneur des Bleus, Guillaume Gille, après le succès contre la Suède, le 27 janvier à Stockholm. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Et ceci malgré l'absence des deux premiers choix au poste d'arrière gauche, Nikola Karabatic et Thibaud Briet.
Le second était en tribunes, comme face à l'Allemagne en quarts de finale, main droite blessée.
Le premier figurait lui sur la feuille de match après n'avoir disputé que les vingt premières minutes, le pied trop douloureux, face à la Mannschaft pour son retour après avoir manqué les deux rencontres précédentes.
Mais il n'a pas joué une seule minute. Qu'importe, le vétéran des Bleus (38 ans, 10e et dernier Mondial) et Briet ont été parfaitement supplées par Elohim Prandi et même Romain Lagarde, au temps de jeu réduit pourtant à peau de chagrin ces dernières temps en sélection.
Nouvelle illustration de l'incroyable réservoir du handball français et de ces Bleus, touchés par sept forfaits avant la compétition.
"On s'est beaucoup adapté tactiquement avec les absents, on a fait un match de patrons. Tout ce qu'on a voulu faire, on l'a déroulé", s'est félicité l'ailier gauche Yannis Lenne.
Base arrière
Les Suédois étaient eux privés de leur meneur de jeu Jim Gottfridsson, blessé à la main gauche, et ils n'ont pas su trouver les clés pour percer le coffre-fort tricolore en son absence.
Et leur gardien Andreas Palicka (9 arrêts sur 31 tirs), qui avait écoeuré les Français en demi-finale de l'Euro-2022, a été incapable de stopper les vagues bleues.
À l'inverse de Vincent Gérard qui, après son zéro pointé en quarts de finale, où il avait laissé le costume de héros à son remplaçant Remi Desbonnet, s'est superbement repris (12/38).
Dans le jeu, la base arrière française, composée du trio Nedim Remili (4 buts sur 6 tirs et 8 passes décisives), Dika Mem (4/5) et Prandi (2/5), a été intenable. À l'image de ce kung fu entre les deux premiers (32e; 17-13).
La Suède avait verrouillé le jeu avec les pivots, l'un des points forts français, mais elle a petit à petit desserré l'étreinte et les champions olympiques ont livré un match complet, quasi parfait.
"L'avoir emporté avec la manière (...) dans une salle incroyable : cela donne encore plus de confiance et certitudes sur ce qu'on est capable de faire. J'espère que ça nous servir pour la finale", a noté Ludovic Fabregas.
Le pivot et ses équipiers devront récidiver dimanche 29 janvier pour coiffer une septième couronne mondiale.
AFP/VNA/CVN