Un entraînement de l'équipe de France, le 23 mars à Clairefontaine. |
Un entraînement de l'équipe de France, le 23 mars à Clairefontaine. |
"On jouera Barcelone peu de temps après l'Espagne alors on fait automatiquement attention aux joueurs que l'on va rencontrer. C'est évident", ne cachait d'ailleurs pas Mamadou Sakho le 20 mars alors qu'il n'avait pas encore rencontré la Géorgie (3-1).
Dans le coin bleu, une force de frappe de quatre Parisiens : Christophe Jallet, Mamadou Sakho, Blaise Matuidi et Jérémy Ménez. Dans le coin rouge, celui du poids lourd de la compétition, il y a neuf Blaugranas : Victor Valdés, Jordi Alba, Gerard Piqué, Xavi, Cesc Fabregas, Andrés Iniesta, Sergio Busquets, Pedro et David Villa.
En termes de sélections cumulées, là encore la balance est déséquilibrée avec 51 capes pour les Parisiens et 519 en face. Et ce serait même pire si Puyol, absent sur blessure, était de la partie...
Et quand les Français du PSG pèsent trois buts au niveau international, les Espagnols du Barça en ont 104 au compteur... dont la moitié pour le seul David Villa (53).
Si Ménez est un maillon fort pour les Parisiens avec ses 23 sélections, Xavi, appelé 119 fois, est alors lui le chêne du football ibère. Mais la pierre angulaire de la Roja, préservée le 22 mars contre la Finlande (1-1), est actuellement ébréchée par une énième saison à rallonge.
Épouvantail
La suspension au quart de finale aller de la C1 de l'ailier espagnol Pedro ne doit donc pas suffire à dissiper les inquiétudes du PSG, où Matuidi est sous la menace d'une suspension en cas d'avertissement à l'aller, avant d'affronter l'épouvantail de l'épreuve.
Pourtant, tous les joueurs ne jouissent pas du même statut dans leur sélection car si Sakho et Matuidi d'un côté ou Alba, Piqué, Xavi, Iniesta et Busquets de l'autre semblent assurés en pleine forme d'un statut de titulaire, les autres doivent encore remettre le métier sur l'ouvrage à chaque rassemblement.
Profitant des blessures des habituels titulaires, Jallet pourrait pourtant enchaîner une 2e sélection en quatre jours mardi contre l'Espagne. Et, malgré ses derniers matches ternes à ce niveau, Ménez peut aussi rêver même s'il a perdu sa place au PSG. L'attaquant, souvent ailier droit en Bleu et plutôt attaquant en rouge et bleu, a en effet pâti de l'arrivée du Brésilien Lucas pour plus de 40 millions d'euros.
En face, bien que presque assurés de commencer chaque match, certains Espagnols barcelonais n'évoluent pas non plus systématiquement à leur poste de prédilection.
Iniesta oscille ainsi régulièrement entre milieu axial, sa position naturelle, et ailier quand il faut faire de la place à Busquets et Xabi Alonso. Au match aller (1-1), dont la 2e période avait été dominée par les Bleus, Busquets avait lui inhabituellement évolué dans l'axe de la défense... et n'y avait pas brillé.
Quant à Villa, obligé de trouver de l'air dans les couloirs du Barça pour échapper à l'étouffant Messi, il est souvent plus axial avec ses compatriotes. Toujours "à cause" de l'Argentin, le faux attaquant Fabregas, qui était l'option préférentielle de Del Bosque lorsque Villa était blessé, évolue lui souvent plus haut qu'avec son club. Mais son étoile a pâli depuis quelques mois...
Barré par Casillas, le gardien Valdés pourrait lui profiter de la fracture à un pouce de l'habituel titulaire, pour grappiller une 13e sélection.