C'est la façon simple pour les minoritaires ethniques khmers de la province de Tây Ninh (Sud) de jouir de la Coupe du monde de foot. Malgré une vie difficile, ces habitants font tous leurs efforts pour suivre les matchs intéressants.
Cao Van Xa Vet confie : "Nous regardons aussi le foot, mais pour le plaisir c'est tout, on n'y connaît pas grand chose en fait". Quand on le questionne sur son équipe ou son joueur préférés, il répond : "On n'aime aucune équipe ou joueur en particulier. On les encourage tous ! On applaudit les buts des 2 côtés".
Parmi les quelque 300 foyers de la commune de Thanh Tân, une centaine ont la télé. "Avant la Coupe du monde, quelques familles n'ont pas hésité à casser la tirelire pour en acheter une, pour la plupart des télés d'occasion", confie Thach Van Sol, avant de souligner qu'il est heureux de pouvoir regarder les matchs chez son voisin.
Pour ces paysans ou ces manoeuvres qui "se couchent et se lèvent avec les poules", veiller tard le soir n'est guère concevable. "La plupart regardent le match de fin d'après-midi, beaucoup plus rares sont ceux qui suivent celui de 01h00 du matin, souligne Thach Van Sol. Moi, par exemple, après le premier match, je file me coucher. Je me réveille pour celui de 01h00 et, ensuite, je pars bosser".
Pour ces habitants khmers, peu experts en foot, la Coupe du monde est l'occasion de passer un été un peu particulier et de s'ouvrir au monde à travers la lucarne du petit écran.
Câm Sa/CVN