>>L'Europe confrontée à une épidémie d'obésité d'ici 2030
>>Cancer : 500.000 nouveaux cas par an dans le monde liés à l'excès de poids
Des chercheurs sont parvenus à ce résultat en étudiant environ 240.000 Suédois appelés entre 1969 et 1976 pour faire leur service militaire alors qu'ils avaient entre 16 et 20 ans.
Les adolescents obèses pourraient avoir deux fois plus de risques de développer un cancer de l'intestin aux alentours de la cinquantaine. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au moment de l'incorporation, seulement 5% d'entre étaient en surpoids dont 1% étaient obèses.
Une personne est considérée en surpoids lorsque son indice de masse corporelle (IMC qui correspond au rapport entre poids et taille au carré) dépasse 25 kg/m² et il est classé parmi les obèses quand l'IMC dépasse 30 kg/m².
Au cours des 35 années suivantes, 885 Suédois ont développé un cancer colorectal - 501 un cancer du colon et 384 un cancer du rectum.
Parmi eux, ceux qui étaient obèses au moment de leur adolescence étaient 2,4 fois plus nombreux que les non-obèses à avoir souffert d'un cancer de l'intestin.
L'étude a également montré un risque accru chez les jeunes recrues qui avaient une vitesse de sédimentation plus élevée.
La vitesse de sédimentation est un examen sanguin qui permet de rechercher ou de surveiller un état inflammatoire.
Les chercheurs relèvent toutefois que même s'ils ont établi un lien statistique entre le cancer de l'intestin, l'obésité et l'inflammation, d'autres études seront encore nécessaires pour comprendre les mécanismes en cause.
Ils estiment également que l'obésité pourrait favoriser le cancer de l'intestin indépendamment du facteur inflammation.
L'étude, publiée dans Gut, une revue spécialisée dépendant du groupe British Medical Journal, a été coordonnée par Elizabeth Kantor, de la Harvard School of Public Health à Boston (USA).
Des études précédentes avaient déjà établi un lien entre le cancer de l'intestin et l'obésité chez l'adulte.
Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) sont généralement associées à un risque accru de cancer colorectal.
AFP/VNA/CVN