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Présentation de la nouvelle collection de haute couture de |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le défilé s’est ouvert par des mannequins portant des lunettes de soleil futuristes, les hommes torse nu vêtus d’un pantalon noir ou coloré retenu par des bretelles et les femmes en jupe très courte.
Puis la robe courte noire, bleue, rouge, blanche, mauve... s’est déclinée à l’envi : avec empiècements et martingale, volants, cerceau ou un imposant nœud sur le côté.
Près de 200 silhouettes, en majorité féminines, ont traversé les quatre saisons pendant un peu moins d'une heure devant 350 convives installés sur des chaises en plastique blanches, alignées contre les murs de crépi bleu pâle, éclairé par des lumières vertes, dans le centre culturel de Bonnieux.
L’élégant homme d’affaires, qui n'avait plus présenté de collection depuis 2013, a préféré ce lieu climatisé au château du marquis de Sade qu’il possède dans la commune voisine de Lacoste en raison des températures très élevées samedi 9 juillet dans le Luberon.
Le doyen des couturiers, vêtu simplement d’une veste marron sur une chemise à carreaux, a assisté au défilé de ses mannequins, détaillant chaque modèle, esquissant parfois un sourire, avant de se pencher vers sa voisine pour le commenter.
Les hommes portent des hauts sans manche, car "on n’a jamais froid aux bras et ça donne une nouvelle souplesse", a expliqué le couturier après l’événement.
"C'est ça, le talent"
Dans cette collection "flottante, circulaire", le rond "symbole de l’infini" occupe une place prépondérante, s’invitant en couleurs sur les hauts masculins comme sur les robes et les vestes des femmes.
De longues robes vaporeuses en satin, au tomber parfois asymétrique, ont apporté une touche de légèreté, les mannequins adoptant alors une démarche aérienne contrastant avec les pas saccadés des premiers modèles.
Le couturier, précurseur du prêt-à-porter qui a commencé sa carrière auprès de Christian Dior en 1946, a présenté également des pièces plus classiques avec des jupes droites au genou et des costumes masculins noirs ou bleu marine.
"Il y a des robes du soir très fluides, j’aime toujours ses drapés, les robes sont très simples, mais avec une coupe extraordinaire et dans des matières satinées très seyantes", s’est enthousiasmée à l'issue de la présentation l’égérie de Cardin dans les années 1960 et 1970 et aujourd’hui directrice de la haute-couture à la maison Cardin, Maryse Gaspard.
"M. Pierre Cardin a été pendant tous ces mois à la création, c’est lui-même qui les ajustait sur les mannequins", a-t-elle ajouté.
Le défilé s’est achevé par une mariée vêtue d’un long voile blanc sur une robe à sequins près du corps rehaussée d’une fleur, pourchassée par des hommes habillés d’un simple pantalon noir et d’une cravate de couleur passée négligemment autour du cou.
Cette collection "affirme mon nom", a commenté à l’issue de la présentation M. Cardin.
"Il y a toujours des nouveautés, mais il y a toujours le même style, c’est ça le talent", a-t-il conclu dans un sourire.
AFP/VNA/CVN