Des mannequins présentent la collection Valentino automne-hiver 2014/15, le 4 mars à Paris. |
L'émotion de Valentino
Les silhouettes seront légères l'hiver prochain, à en croire les différentes collections, depuis le début des défilés, qui ont privilégié franges et volants. Valentino, toujours dans la sophistication, excelle dans cette tendance.
Une jupe en cuir s'allège grâce à de longues franges. Un papillon était représenté sur le carton d'invitation; on le retrouve brodé ou imprimé sur de nombreux looks, notamment des robes longues pour le soir. Les fleurs restent également source d'inspiration pour les deux designers.
La fourrure, dont Meret Oppenheim faisait des bracelets, s'invite par touches sur des robes, sous de nouveaux manteaux-plaids en laine Mohair faussement dégradée, et manchons assortis, motif étoiles ou "arc-en-terre" façon "arc-en-ciel", avec des tonalités inédites.
En gris ardoise, bleu électrique, crème mais aussi en rose pink, d'autres blousons et manteaux s'ornent d'un effet "tuiles" tout en volume sur des jupes longues asymétriques ou plissées. Des bandes de couleurs allongent les silhouettes.
La maille rebrodée avec des personnages poétiques ou des motifs abstraits, parmi les codes Castelbajac, s'invite au coeur de l'hiver, tout comme des maxi-pulls en laine mérinos tressée sur des jupes en satin de soie.
""Sportsoir", c'est Paris Sport et New York soir, une femme qui court toute la journée et qui laisse l'électricité de la ville rythmer ses pas le soir", explique Jean-Charles de Castelbajac.
Un défilé-performance artistique
"Sommes-nous les seuls propriétaires de notre corps ?" interroge la Néerlandaise Iris Van Herpen, dont les défilés prennent souvent la forme d'une performance artistique, qui ne laisse jamais de marbre son public.
Un modèle dans la collection Iris Van Herpen pour l'automne-hiver 2014/15. |
Elle s'est associée à l'artiste belge Lawrence Malstaf pour cette présentation. Un mannequin s'est placé verticalement entre deux feuilles plastiques. Elle bouge, un peu comme une danseuse. Puis l'air se vide de la poche. Elle est aspirée, comme mise sous-vide.
Le défilé peut commencer. Il s'agit du deuxième défilé prêt-à-porter d'Iris Van Herpen, qui s'était fait connaître pour son travail expérimental en haute couture. Ses vêtements, pour beaucoup dans des matériaux techniques, sont féminins, épurés et... portables. Ses robes courtes sont près du corps, d'autres silhouettes sont fluides.
Aux pieds des mannequins: des chaussures compensées qui semblent tout droit sorties d'un film de science-fiction. La créatrice a réalisé des bottes ouvertes derrière et fermées devant.
Les deux dernières silhouettes, impressionnante de créativité, rappellent le travail en couture d'Iris Van Herpen. Les défilés de mode pour l'automne et l'hiver 2014/2015 se terminent le 5 mars avec le premier défilé de Nicolas Ghesquière pour Vuitton et Hermès.
AFP/VNA/CVN