Julia Nasi fait le saut de l'ange, le 23 février à Venise. |
Aux douze coups de midi, une jeune Vénitienne téméraire, assurée par des cordes métalliques et une grue, s'est élancée du haut du campanile au dessus des dizaines de milliers d'Italiens et de touristes venus pour l'un des plus célèbres carnavals du monde.
Selon les autorités, 82.000 personnes environ étaient arrivées la veille dans la Sérénissime, la plupart en bus, soit deux fois plus que l'année dernière à la même période. Sur une place Saint Marc baignée par un beau soleil, les passionnés étaient nombreux pour assister à la fête, malgré la crise économique qui touche encore l'Italie.
Parmi eux, Silvano, a raconté à l'AFP-TV combien il était "difficile de penser à autre chose en ce moment vu ce que le pays vit, entre le chômage, etc.". Évoquant l'espoir promis par le nouveau gouvernement de Matteo Renzi, mis en place la veille, il a confié que si rien ne devait changer, "alors il faudra qu'on se contente de ces moments comme le carnaval pour se changer les idées !".
Federica, quant à elle, a préféré parler de son costume qu'elle a mis "environ un mois" pour fabriquer, "avec tous les détails qu'il comporte". "Ce qui est le plus important, c'est le temps qu'on passe à rechercher les détails historiques", a-t-elle souligné à l'AFP-TV, entourée de ses amis, passionnés comme elle du carnaval de Venise. "C'est le carnaval et il y a de tout!", plaisante-t-elle. "L'important c'est de s'amuser, même les petits qui n'ont que du maquillage, c'est vraiment beau, c'est l'esprit du carnaval".
Le carnaval, qui dure cette année jusqu'au 4 mars, était tombé en désuétude pendant des décennies mais a été remis au goût du jour par la municipalité en 1980.
Les festivités permettent à la Cité des Doges de s'animer à une période de l'année plutôt morne et sont rythmées par les soirées masquées et costumées. Chaque jour, des concours du plus beau costume sont organisés place Saint Marc. Le prix final sera remis le 4 mars.
AFP/VNA/CVN