Grammy Awards : victoire historique pour le duo français Daft Punk

Le duo électro français Daft Punk a raflé les trophées les plus prestigieux des 56e Grammy Awards, en s'imposant notamment dans les catégories reines de meilleur enregistrement et meilleur album de l'année pour leur opus au succès planétaire "Random Access Memories".

Le duo électro français Daft Punk, le 26 janvier à Los Angeles.

Dûment casqués et vêtus de blanc, et silencieux jusqu'au bout - fidèles à leur réputation -, les deux Français ont remporté les trophées de meilleur duo et enregistrement de l'année pour leur tube Get Lucky avec Pharrell Williams, et meilleur album et album dance/électro. Leurs ingénieurs du son ont également été récompensés pour leur travail sur l'album.

Parlant au nom des "robots", Pharrell Williams, mi-amusé mi-embarrassé par le mutisme de ses camarades, a lancé : "Je parie que la France est très fière de ces gars maintenant".

Non content de rafler les plus prestigieux trophées de la soirée, Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter ont aussi fait danser le Staples Center en transformant la salle en boîte disco, avec le concours du légendaire Stevie Wonder. Ce dernier a entonné, sur la base de Get Lucky, les tubes Freak out et Another Star, devant un public debout.

L'autre grand gagnant de la soirée est le duo rap Macklemore & Ryan Lewis, qui s'est arrogé quatre trophées : trois de rap (interprétation, chanson et album pour The Heist) et révélation de l'année.

Mariage gay

Le duo a également donné lieu au moment le plus mémorable de la soirée. Pendant qu'ils interprétaient sur scène leur hymne rap à la reconnaissance des couples homosexuels, Same love, Queen Latifah a marié 34 couples homos et hétéros dans la salle, alors que Madonna entonnait son tube Open your heart et que quelques larmes coulaient sur les joues du public.

"Je sens que ça va être historique, ce soir, et je voulais participer à cela", avait averti Madonna sur le tapis rouge avant la cérémonie.

L'auteur-compositeur Paul Williams, qui parlait au nom de Daft Punk pour le trophée du meilleur album, a salué la célébration comme "le summum du pouvoir de l'amour, pour tous, à tout moment et dans toutes ses combinaisons. C'est ce qu'ils voulaient que je dise".

Lorde et Joel Little lors de la 56e cérémonie des Grammy Awards le 26 janvier à Los Angeles.

La jeune Néo-Zélandaise Lorde a échoué dans la catégorie de révélation de l'année - pourtant en accord avec son âge, 17 ans - mais est repartie avec les trophées de meilleure chanson de l'année et meilleure interprétation pop pour son tube Royals.

Parmi les autres lauréats, le prodige de la pop Bruno Mars a dédié à sa mère son trophée de meilleur album vocal pop (Unorthodox Jukebox) et Jay-Z - qui était en lice dans neuf catégories - a reçu le Grammy de la meilleur collaboration rap/chanson pour Holy Grail, avec Justin Timberlake.

Jay-Z a aussi eu l'honneur d'ouvrir la soirée avec sa femme Beyoncé, pour une version sexy en diable de Drunk in Love, soulignée par LL Cool J, le Monsieur Loyal de la soirée.

Si la soirée a fait la part belle à la jeune scène musicale, les vétérans -notamment britanniques- se sont rappelés au bon souvenir de l'Académie du Disque: les chevelus de Black Sabbath ont arraché le trophée de l'interprétation metal (God is dead?) et Led Zeppelin s'est arrogé le trophée de l'album rock pour Celebration Day. Mais les légendes les plus vivantes ont été sans conteste les ex-Beatles Paul McCartney et Ringo Starr, venus recevoir un trophée pour l'ensemble de la carrière du groupe.

Sir Paul en a profité pour interpréter - avec Ringo à la batterie - une nouvelle chanson, Queenie eye, et pour décrocher le Grammy de la chanson rock (Cut Me Some Slack).

AFP/VNA/CVN

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