Chez Giorgio Armani, la palette est à dominante sombre avec des noirs luisants et des bleus profonds, souvent accostés en contraste. L'ensemble est exalté par l'onyx noir repris dans les bijoux et dans des boutons en forme de boule, constituant le fil conducteur de la collection.
La mode à Milan, pour l'automne/hiver 2013-14, sans couleurs et dominée par le noir et le blanc. |
Robes, manteaux, pantalons sont tous confectionnés dans de sublimes matières (velours, satins, peau de poulain, cuirs vernis, fourrures) mettant en valeur la brillance de ces tonalités ténébreuses, éclairées ici et là par les vives touches blanches d'une collerette en soie flottante, d'un volant bordant le revers d'une veste, d'un gilet corolle, ou encore par certains tops à la blancheur lumineuse.
La collection, d'une grande élégance, dégage une impression à la fois de légèreté et de confort extrême avec des vêtements fluides, qui flottent et glissent sur le corps. Le velours a la part belle, notamment lorsqu'il est proposé dans de somptueux pantalons retenus par de larges bretelles en diagonale ou dans des robes fourreau chatoyantes.
Le bonnet-toque noir est hissé au rang d'accessoire indispensable. tout comme de grandes lunettes noires.
Chez Gianfranco Ferré, changement de décor. Pour la première fois, la griffe défilait le 25 février en dehors de son siège historique de via Pontaccio, dont elle a déménagé après son rachat par la société de Dubaï, Paris Group.
Les deux stylistes maison, Federico Piagi et Stefano Citron, sont partis quant à eux de la dichotomie noir/blanc pour confectionner une collection très architecturale éclairée seulement, ici et là, par un zip doré géant marquant le tour de la taille.
La chemise blanche en satin se porte sur un pantalon en soie noir, une blouse kimono noire accompagne une jupe blanche coupée en biais, un tailleur pantalon immaculé est barré à la taille par une fine ceinture en cuir noir. Un long manteau blanc s'enfile sur un ensemble noir, etc.
Tous les vêtements sont le fruit de constructions élaborées jouant sur les effets géométriques dans des agencements un brin complexes. De longues robes sont composées de pans superposés qui virevoltent sur les jambes. Des fentes, comme tracées au couteau, laissent apparaître la peau diaphane des épaules sur une veste noire, une strie verticale sur le devant d'une robe, la jambe sur le côté d'une maxi jupe.
Les accessoires donnent à l'ensemble un esprit un peu tribal avec une enfilade d'anneaux métalliques en guise de bracelets et de colliers, d'imposantes ceintures à grosse plaque et des colliers plastron rigide en cuir couvrant le bas du cou comme une armure.
Ou tout, ou rien ! La femme imaginée par John Richmond ne fait pas dans la demi-mesure. Pas de couleurs non plus dans sa garde-robe. Juste du noir assorti à son vernis à ongle, quelques ensembles blancs et, lorsque son humeur l'y encourage, elle tranche pour un total look d'un rouge pétant.
Elle découvre volontiers le haut avec des tops bustier, des décolletés provoquant et des chemisiers en voile noir totalement transparents. En revanche, elle couvre le bas. Elle cache ses jambes avec des leggings en satin, des collants sombres opaques, ou des cuissardes en cuir très moulantes remontant jusqu'au ras des fesses.
Son look est résolument rock, même si le styliste préfère le qualifier de "punk moderne", avec beaucoup de pièces en cuir enrichies par les typiques décorations cloutées et métalliques.
Les fermetures éclair placées aux bons endroits ajoutent un zeste de transgression : coupant verticalement le derrière d'une mini-jupe sur toute sa micro-longueur, de même pour un top, ou encore s'enroulant en spirale dans une robe autour du corps.
AFP/VNA/CVN