Dans la neige et la pluie, les femmes-fleurs de la haute couture Dior

Il a beau pleuvoir et neiger sur Paris le 21 janvier, Raf Simons pour Christian Dior voit déjà le printemps arriver avec une collection haute couture où les robes ont éclos comme des fleurs dans les allées d'un jardin reconstitué.

Pour sa deuxième haute couture griffée Dior, le créateur Raf Simons voulait "une collection (qui) raconte l'idée même du printemps", selon des notes destinées aux invités. Sous une grande tente installée dans le Jardin des Tuileries encore enneigé, Dior a reconstitué les allées d'un jardin avec des haies de buis au milieu desquels les mannequins sortent du sol, comme des fleurs en pleine éclosion.

La collection fourmille de fleurs rebrodées dans le tissu ou posées dessus par la magie des ateliers maison et des broderies Vermont que la griffe a rachetées l'an dernier. Les robes adoptent plusieurs silhouettes, boules ou bustiers, courtes ou longues. Dans un tourbillon de soie et de tulles de couleurs plutôt pastels, la collection haute couture affirme son savoir-faire dans des millefeuilles de tulle jaillissant d'un côté, des superpositions, ou encore un simple manteau de soie écru sur une robe du soir bustier qui donne envie d'aller au bal.

"Qui n'aimerait pas ?", a déclaré Valérie Treirweiler, compagne de François Hollande, présente au défilé aux côtés de l'ancienne première dame Bernadette Chirac, de la princesse Charlène de Monaco, des actrices Sigourney Weaver, Isabelle Huppert, Carole Bouquet ou Laetitia Casta.

Nouvelles clientes

Sidney Toledano, patron de Dior, avait le sourire aux lèvres, alors que la haute couture a vu le nombre de clientes et de maisons fondre comme neige au soleil depuis les années 60. "Je le dis clairement, 2012 est une grande année pour la haute couture. Ça veut dire des nouvelles clientes, notamment beaucoup d'Amérique (du Nord et du Sud, NDLR), des Asiatiques en plus des clientes existantes". "Les ateliers ont fonctionné tout le temps, même entre Noël et le jour de l'an", a ajouté le patron de la griffe qui emploie en temps normal une centaine de personnes "occupées à plein temps" et plus à l'approche des défilés.

La raison ? Une clientèle "plus jeune" et "des vêtements plus portables" en plus, selon lui, "d'un indéniable effet Raf Simons", qui a succédé à John Galliano en avril.

Parmi ces riches nouvelles clientes, Emily Hwang, 40 ans, venue de Singapour pour compléter sa garde-robe "sans doute chez Dior et Jean-Paul Gaultier", mais aussi dans des maisons plus jeunes et beaucoup moins renommées.

Comment a-t-elle eu vent des Christophe Josse, Maurizio Galante ou encore Alexis Mabille et Julien Fournié, invités du calendrier de la couture, et chez qui elle vient aussi faire un essayage après avoir passé commande? "Grâce à la Fédération française de la couture qui a emmené plusieurs de ces créateurs à Singapour où sont organisés des défilés de mode", a expliqué Emily Hwang qui arborait le 21 janvier au matin une robe de la créatrice anglaise Mary Katrantzou et des bottines en fourrure à talons hauts d'Alexander McQueen. "Je suis un caméléon. Quand on aime la mode il faut avoir un esprit aventurier", ajoute Mme Hwang.

Chez Christophe Josse, elle a pu admirer des robes plutôt sobres construites comme sur une ossature tout en étant très légères grâce à l'organza, au tulle et soies légères ornées de passementeries, volutes en rhodoïd ou de microfleurs ressemblant de loin à des poussières d'étoiles. Maurizio Galante a poursuivi son minutieux travail d'architecte du vêtement avec ses tissus aux découpes et pliages multiples, ses assemblages de pièces carrées ou arrondies qui tiennent entre elles par la magie d'un fil. Un manteau court créé à partir de tissus traditionnels japonais dont les fils sont savamment effilochés a eu son effet.

 

AFP/VNA/CVN

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