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Ban Ki-moon lors de la conférence "Climate-Action 2016", le 5 mai à Washington. |
De nombreuses personnalités politiques, représentants des milieux d'affaires et des ONG notamment participaient à cette conférence "Climate-Action 2016".
"Nous devons accélérer le rythme et l'étendue de notre réponse, localement et globalement", a déclaré Ban Ki-moon, citant la montée continue des températures, la fonte accélérée des glaces arctiques et la plus grande fréquence des sécheresses et des ouragans.
Le secrétaire général de l'ONU a rappelé que 55 des pays signataires comptant pour 55% des émissions globales de gaz à effet de serre devaient ratifier l'accord pour qu'il devienne effectif. Son objectif est de limiter la hausse des températures à deux degrés Celsius d'ici la fin du siècle en réduisant les émissions humaines de CO2.
Sur les 195 nations, plus l'Union européenne, qui ont adopté cet accord le 12 décembre dernier à Paris, 175 l'ont déjà paraphé mais peu l'ont ratifié.
"Notre objectif doit être la transformation de l'économie mondiale et nous connaissons une mobilisation d'une ampleur sans précédent", a lancé M. Ban, soulignant "le rôle clé des États-Unis et de la Chine" dans cet effort.
"Pour relever ces défis présentés par le changement climatique il nous faut de solides partenariats à tous les niveaux de la société et de tous les secteurs", privé et public, a-t-il aussi insisté.
Tenir les promesses
Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a quant à lui appelé "à agir politiquement pour tenir ces promesses" faites à Paris. "Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre l'élan de Paris car le défi du réchauffement grandit chaque jour et semble pire que nous pensions chaque fois que nous examinons la situation".
Le changement climatique a d'ores et déjà un impact économique et politique dans le monde, notamment en Afrique où il contribue à des migrations de masse. Citant un récent rapport de la Banque mondiale, M. Kim a ainsi expliqué que dans certaines régions cet impact pourrait conduire à une réduction du PIB de 6%.
La ministre française de l'environnement Ségolène Royal, qui préside la COP21, s'est montrée optimiste : "Avec 175 signatures, l'esprit de Paris est toujours là et la mobilisation est en marche. Nous devons la rendre irréversible".
"On pouvait craindre une démobilisation mais au contraire on sent une accélération, une prise de conscience même de certains pays qui n'étaient pas encore rentrés dans cette dynamique", a-t-elle également dit.
"La prochaine étape, c'est la ratification de l'accord de Paris et mon objectif c'est que ce soit fait avant la fin de l'année pour qu'il puisse entrer en vigueur", a-t-elle dit, soulignant que les États-Unis et la Chine, les deux plus grands pollueurs, ont dit vouloir le ratifier avant la fin de l'année.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a quant a elle souligné le rôle important joué par les grandes villes pour lutter contre le réchauffement, appelant les gouvernements à leur octroyer davantage de pouvoirs pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris.
AFP/VNA/CVN