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Michel Barnier dont le rôle est de négocier le Brexit avec Londres, le 6 février à Bruxelles. |
Au point, pour certains, de le voir jouer à l'avenir un premier rôle, celui de président de la Commission européenne. Le Savoyard de 68 ans, lui, se dit pour l'heure totalement concentré sur le Brexit.
Il aura cette semaine le regard tourné vers la Chambre des communes où l'accord de retrait qu'il a négocié sans relâche pendant 17 mois sera de nouveau soumis au vote, après avoir été rejeté en janvier.
Européen convaincu, Michel Barnier n'avait rien à perdre en acceptant cette mission difficile de négociateur le 1er octobre 2016. Battu par Jean-Claude Juncker dans la course à la présidence de la Commission européenne lors du congrès du Parti populaire européen (PPE, droite) en mars 2014, il avait été politiquement enterré par son camp en France. L'Europe l'a tiré de l'oubli.
"Barnier a fait preuve de beaucoup de souplesse dans les négociations et d'une grande science politique. Son job, c'était que les 27 restent groupés et qu'on puisse avoir avec les Britanniques des discussions franches", estime Jean-Dominique Giuliani, de la Fondation Robert-Schuman. "Les 27 lui ont toujours montré un soutien et une confiance totales", souligne une source européenne.
Jean-Claude Juncker a d'abord nommé Michel Barnier en février 2015 conseiller spécial pour la politique de défense et de sécurité, avant de lui confier la très difficile négociation du Brexit après la décision des Britanniques de quitter l'UE en juin 2016.
AFP/VNA/CVN