>>Des dizaines de milliers d’Algériens manifestent contre un 5e mandat de Bouteflika
>>Algérie: le président Bouteflika se porte candidat pour un nouveau mandat
Des avocats algériens défilent à Alger contre un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, le 7 mars. |
Dans un message publié par l'agence de presse officielle APS, le président Bouteflika salue d'abord la "maturité" de ceux qui manifestent depuis le 22 février en Algérie pour "exprimer pacifiquement leurs opinions", sans jamais évoquer le mot d'ordre principal: le rejet de sa candidature à l'élection présidentielle.
Il appelle ensuite "à la vigilance et à la prudence quant à une éventuelle infiltration de cette expression pacifique par une quelconque partie insidieuse, de l'intérieur ou de l'extérieur, qui pourrait (...) susciter la +Fitna+ (discorde, ndlr) et provoquer le chaos".
Confronté, depuis qu'il a annoncé sa candidature, à une contestation inédite depuis qu'il a été élu pour la première fois en 1999, M. Bouteflika n'a pas expliqué qui était susceptible d'être cette "partie insidieuse".
Son message a été publié à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, qui coïncidera avec un troisième vendredi 8 mars de mobilisation à travers le pays.
Réfutant toute "logique d'intimidation" dans ses propos, le chef de l'État algérien a exhorté ses concitoyens "et en premier lieu les mères, à veiller à la préservation de l'Algérie, en général, et de ses enfants en particulier", en rappelant la "tragédie nationale" de la décennie de guerre civile (1992-2002).
Il a également évoqué les crises provoquées par le terrorisme dans les pays alentour, dénoncé les "haineux à l'étranger" qui "regrettent" que l'Algérie n'ait pas été touchée par "la déferlante du Printemps arabe", des "cercles" qui, selon lui, "n'ont jamais cessé de conspirer contre notre pays".