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Des milliers d'hommes, femmes et enfants fuient le dernier bastion du groupe État islamique (EI) à Baghouz, dans l'Est de la Syrie, le 6 mars |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des milliers d'hommes, femmes et enfants, dont de nombreux blessés et éclopés, ont fui ces derniers jours le village de Baghouz, à la périphérie duquel se trouve le campement, non loin de la frontière avec l'Irak.
Ceux restés sur place refluent vers le campement de fortune installé près de l'Euphrate. De rares images obtenues par l'AFP montrent un océan de voitures et de tentes couleur sable, parmi lesquelles se faufilent des femmes en niqab noir, au milieu d'une végétation dense de roseaux.
Des silhouettes s'activent derrière des pans de murs, dressés pour faire face à l'autre rive du fleuve où les forces du régime syrien ont installé des positions. Des motos traversent le camp au sol fangeux et disparaissent derrière des talus.
Au milieu de ce paysage chaotique, une vache noire broute, impassible.
Appuyées par la coalition internationale menée par les États-Unis, les Forces démocratiques syriennes (FDS) attendent la fin des évacuations des civils pour repartir à l'offensive et prendre totalement à l'EI son ultime bastion en Syrie, une conquête qui signerait la fin du "califat" proclamé il y a près de cinq ans par l'organisation jihadiste.
Vendredi 8 mars, aucun civil n'est sorti du réduit de l'EI, a déclaré un porte-parole des FDS, Adnane Afrine, mais il a ajouté s'attendre à de nouvelles arrivées samedi 9 mars.
Sur le front, "la situation est bloquée, à l'exception de quelques heurts intermittents", a-t-il indiqué.
À proximité, dans le village de Soussa en grande partie détruit par les combats contre l'EI, des combattantes des FDS ont célébré la journée de la femme en dansant autour d'un feu au son de musiques traditionnelles diffusées par des haut-parleurs, ont constaté des journalistes de l'AFP.