Mexique : nouvelles violences dans le Sinaloa et tensions avec les États-Unis

Une dizaine de personnes ont été tuées samedi 21 septembre lors d'un pic de violences dans le nord-ouest du Mexique, où deux gangs du cartel de Sinaloa, l'un des plus puissants au monde, règlent leurs comptes les armes à la main.

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Des médecins légistes s'activent près du corps de cinq personnes tuées par balles à Culiacan, la capitale de l'État du Sinaloa au Mexique, le 21 septembre. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Au total, environ 70 personnes ont été tuées en douze jours, selon le décompte d'un correspondant de l'AFP à Culiacan, la capitale de l'Etat du Sinaloa.

Samedi 21 septembre, cinq hommes ont été retrouvés assassinés par balles avec des signes de torture devant un parc aquatique, selon la presse locale qui cite "les rapports des autorités".

Dans l'après-midi, des agents de la police municipale ont été "agressés par des civils armés", a rapporté le gouverneur Ruben Rocha Moya.

Trois des agresseurs "ont été réduits (tués)" et un quatrième arrêté lors d'une opération des forces de sécurité, d'après le gouverneur qui signale que deux militaires ont été blessés.

Deux autres hommes ont été retrouvés morts.

Des soldats mexicains montent la garde près d'une zone où les corps de cinq hommes tués par balles ont été abandonnés à Culiacan, la capitale de l'État du Sinaloa, le 21 septembre. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Quelque 600 renforts militaires ont été envoyés, a rapporté la presse locale.

Les violences sont liées à l'arrestation d'Ismael "El Mayo" Zambada, cofondateur du cartel avec Joaquin "El Chapo" Guzman, qui purge une peine de prison à vie aux États-Unis.

"El Mayo" a été arrêté le 25 juillet dans le Sud des États-Unis avec l'un des fils du "Chapo" qu'il accuse de trahison.

La violence est "sûrement" due aux affrontements entre les partisans d'El Mayo et ceux des fils du Chapo alias les Chapitos.

À quelques jours de la fin de son mandat, le président de gauche nationaliste Andres Manuel Lopez Obrador a estimé que les États-Unis étaient en partie responsable de la situation.

"Bien sûr que oui, pour avoir mené à bien cette opération (l'arrestation d'El Mayo)", a-t-il déclaré jeudi 19 septembre en réponse à la question d'un journaliste.

"Je ne suis pas d'accord", a répondu l'ambassadeur des États-Unis Ken Salazar en visite vendredi 20 septembre à Ciudad Juarez à la frontière nord.

"En réalité, il faut définir le problème et le résoudre", a-t-il ajouté. "La réalité, c'est qu'il y a un problème d'insécurité et de violence".

Le gouverneur du Sinaloa s'est rendu samedi 21 septembre à Mexico où il doit rencontrer la présidente élue Claudia Sheinbaum, qui prendra ses fonctions le 1er octobre.

AFP/VNA/CVN

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