>>Le président Lopez Obrador menacé par un groupe criminel
Des femmes manifestent contre les enlèvements et les féminicides, le 2 février à Mexico. |
Sur le parcours, entre le touristique Paseo de la Reforma et la place centrale du Zocalo, les manifestantes ont fait deux arrêts pour observer une minute de silence, le poing levé, en mémoire des femmes assassinées ou portées disparues dans le pays. Un texte a été lu à l'arrivée pour exhorter le président mexicain à se prononcer.
Ces dernières semaines se sont multipliées les plaintes dénonçant des tentatives d'enlèvement de femmes de la part d'hommes qui les accostent dans le métro ou en dehors des stations et essaient de les faire monter dans des véhicules. Lorsque les femmes tentent de se défaire de de leurs agresseurs, ce que beaucoup ont réussi à faire, ces hommes font croire aux autres usagers qu'il ne s'agit que d'une scène de ménage.
Le métro de Mexico "était comme un refuge pour nous, c'était le seul transport public où nous nous sentions en sécurité. Maintenant nous n'avons plus rien parce que tout se passe là: ils te tombent dessus, te harcèlent et te kidnappent", a dit Sarah Artega, une jeune femme de 21 ans qui vit dans le quartier d'Iztapalapa, l'un des plus touchés par la délinquance dans la capitale.
"Le métro devait être sûr et il ne l'est pas. Moi, je n'aurais pas le courage de porter plainte, ni même auprès de policières parce qu'elles aussi sont insensibles à cela ou alors liées aux bandes qui enlèvent" les femmes, a avancé pour sa part Fernanda Gonzalez, 24 ans.
Les féminicides ont augmenté ces dernières années au Mexique. Selon l'ONU, une moyenne de neuf femmes sont assassinées chaque jour dans ce pays, de tous âges. Six femmes sur dix ont déjà souffert d'agression, souvent dans les transports publics.
AFP/VNA/CVN