Mexique : démission du procureur à la Ferrari

Le procureur général du Mexique, Raul Cervantes, au coeur d’une polémique début septembre après la révélation par une ONG qu’il possédait une Ferrari domiciliée à une adresse fantôme, a annoncé lundi 16 octobre sa démission.

Le procureur général du Mexique, Raul Cervantes, le 21 février à Mexico.
Le procureur général du Mexique, Raul Cervantes, le 21 février à Mexico.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Afin de ne pas bloquer davantage les lois urgentes dont le Mexique a besoin, j’ai décidé d’envoyer à @EPN (le président Enrique Peña Nieto) et au Sénat ma démission irrévocable", a publié sur Twitter le fonctionnaire, ancien sénateur du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) au pouvoir.
Cervantes, un proche du président, avait immatriculé une Ferrari 458 Coupé de 2011, estimée à 182.000 euros, dans l’État de Morelos (Centre), une stratégie habituellement utilisée pour échapper à l’impôt.
Face au scandale, l’avocate du procureur avait plaidé une "erreur administrative" de la part de l’entreprise qui lui avait vendu le véhicule.
Ces révélations étaient survenues alors que M. Cervantes devait prendre la tête d’un Parquet anti-corruption, indépendant du pouvoir politique, créé à la suite d’une réforme constitutionnelle en 2013 sous la pression de la rue.
"Je n’ai aucune ambition autre que celle de servir honnêtement mon pays, que ce soit dans le public ou le privé" s’est défendu M. Cervantes lundi 16 octobre lors d’une réunion au Sénat.
La perspective de sa nomination à la tête du futur Parquet anti-corruption avait déclenché de nombreuses réactions au sein de la société civile comme de la classe politique mexicaines.

AFP/VNA/CVN

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