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Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir lors d'une conférence sur la sécurité régionale à Manama, Bahreïn, le 27 octobre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La Turquie avait demandé mercredi 5 décembre l'arrestation de deux Saoudiens en lien avec le meurtre de Jamal Khashoggi le 2 octobre au sein du consulat de son pays à Istanbul.
"Nous n'extradons pas nos citoyens", a déclaré M. Jubeir lors d'une conférence de presse à Ryadh. D'après l'agence de presse turque Anadolu, la justice turque a émis "des mandats d'arrêt visant Ahmed al-Assiri et Saoud al-Qahtani", accédant à la requête du procureur général d'Istanbul, qui les soupçonne "fortement" de "faire partie des planificateurs" du meurtre.
Ils ont été démis de leurs fonctions le 20 octobre après le meurtre de Khashoggi. Après avoir affirmé dans un premier temps que le journaliste avait quitté vivant le consulat, Ryadh a indiqué par la suite qu'il avait été tué etdémembré à l'intérieur de la représentation diplomatique.
Le mois dernier, le procureur général saoudien avait annoncé que 11 suspects détenus en lien avec l'enquête sur le meurtre avaient été inculpés. Il a requis la peine de mort pour cinq d'entre eux. L'identité des suspects n'a pas été communiquée.
La justice saoudienne s'est dite prête à coopérer avec les enquêteurs turcs qui mènent leurs propres investigations. "Selon nous, les autorités turques n'ont pas été aussi coopératives que ce qu'elles auraient dû être", a indiqué M. Jubeir. "Je trouve intéressant qu'un pays qui ne nous fournit pas d'informations (...) émette des mandats d'arrêt" et "veuille que les suspects soient extradés", a-t-il ajouté.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a, plusieurs fois, réclamé l'extradition des suspects arrêtés par Ryadh qui insiste, de son côté, pour que tout procès se déroule en Arabie saoudite.
APS/VNA/CVN