Mesures de défense commerciale, nécessité pour les entreprises

Des mesures de défense commerciale afin d'améliorer la capacité d'intégration économique internationale des entreprises domestiques étaient le thème d'un colloque organisé vendredi à Hanoi, par le Département de gestion de la concurrence (ministère de l'Industrie et du Commerce).

Ce colloque est intitulé "Protection de production nationale face aux importations : mesures de défense commerciale, une nécessité pour les entreprises". Les milieux d'affaires et les associations professionnelles domestiques ont pu obtenir des informations concernant les mesures antidumping et de sauvegarde face à l'incursion des marchandises étrangères. Ont été proposées des démarches à suivre pour engager des procès dans le domaine du commerce.

"Dans le contexte actuel de récession économique, les pays du monde entier ont pris des décisions politiques visant à doper leur économie et protéger leur production. Ces politiques influent nettement sur les activités de production et d'exportation du Vietnam", a fait savoir Lê Danh Vinh, vice-ministre de l'Industrie et du Commerce. Au dire des représentants des entreprises, outre la nette diminution des exportations et des besoins sur le marché, les entreprises nationales doivent faire front à une âpre concurrence. Face à cette situation, le gouvernement a mis en application de nombreuses mesures, notamment l'augmentation des taxes d'importation et des mesures anti-fraude.

Procès antidumping

D'après le Département de gestion de la concurrence, le pays s'est heurté à 2 procès antidumping depuis le début de cette année : l'un concernant des chaussures "sans imbibés", intenté par le Canada, et l'autre envers la non-conformité des poches plastiques contenant des marchandises, intenté quant à lui par les Etats-Unis. "Quand les marchandises vietnamiennes sont appréciées et écoulées à l'étranger, les risques de procès sont grands", a estimé Nguyên Duc Thành, chef adjoint dudit Département. Il a ajouté que les mesures de défense commerciale étaient souvent utilisées par d'autres pays. Et de faire remarquer que les entreprises vietnamiennes ne les exploitaient pas encore efficacement.

Jusqu'aujourd'hui, pas moins de 37 procès ont été intentés de la part des pays étrangers en ce qui concerne les marchandises vietnamiennes. En revanche, le Vietnam n'y a jamais eu recours. "Il est nécessaire de coordonner les entreprises et les organes de gestion domestiques dans ce domaine, afin d'empêcher les fraudes commerciales de la part des compagnies étrangères au Vietnam", a affirmé Lai Quang Trung, chef du bureau d'import-export de la Compagnie générale de l'acier du Vietnam. Les Services commerciaux à l'étranger jouent un rôle important pour aider les entreprises à connaître leurs partenaires. "Ils pourront aussi les aider à récolter suffisamment d'éléments pour plaider", a partagé Hoàng Van Thu, de l'Association vietnamienne des producteurs de thé.

Selon Nguyên Duc Thành, pour éviter d'être confronté à ce genre de procédure à l'étranger, outre la mise à jour des informations sur le marché, les entreprises doivent "mieux prévoir les risques, en observant notamment ce que font leurs concurrents dans ce pays ". Si elles prévoient correctement les risques, elles pourront mettre à jour les prix dans les meilleurs délais, et définir le nombre de marchandises à exporter. "C'est-à-dire qu'elles minimiseront, dans le futur, les conséquences en la matière", a-t-il ajouté. Dans les cas de plaidoirie, les entreprises sont obligées de préparer minutieusement les dossiers et de se coordonner avec les organes de gestion étatiques. Sans oublier d'appeler le soutien de leurs homologues domestiques et de l'association défendant leurs intérêts.

Quê Anh/CVN

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