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Henrique Meirelles, candidat du Mouvement démocratique brésilien à la présidentielle, lors d'un forum à Brasilia, le 18 juillet. |
Meirelles, 72 ans, ex-président de la BankBoston Mondiale (1996-99) entre autres, n'est crédité que de 2% d'intentions de votes dans les sondages.
Mais le MDB, une des principales force du Parlement et très implanté à travers le pays, mise sur les fonds de campagne et le temps d'antenne pour rassembler des voix et figurer au second tour.
Au Brésil, première puissance économique d'Amérique latine, l'attribution des fonds et du temps d'antenne pour les spots de campagne est proportionnelle au poids des partis au Parlement.
La formation présidentielle entend aussi essayer de faire oublier que c'est une des plus touchées par les scandales de corruption qui rythment la vie du Brésil ces dernières années, éclaboussant ou jetant en prison les principaux dirigeants de ce parti politique.
Henrique Meirelles incarne la politique d'austérité menée par le gouvernement Temer depuis l'arrivée de ce dernier au pouvoir, en 2016, après la destitution controversée de la dauphine de Lula, Dilma Rousseff, dont il était le vice-président.
Président de la Banque centrale du Brésil (BCB) sous le gouvernement de gauche de Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), calmant ainsi les marchés, il est devenu ministre des Finances de Temer en 2016, avant de démissionner en avril pour pouvoir se présenter.
Il est considéré comme un bourreau de travail, ne dormant que cinq heures par jour. Il s'est marié à 55 ans avec une médecin allemande qui a passé son adolescence au Brésil.
Le scrutin d'octobre est un des plus incertains des dernières décennies au Brésil.
Le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro est en tête des enquêtes d'opinion pour le premier tour, à moins que l'ex-président Lula, en prison depuis avril pour corruption, ne soit autorisé à participer au scrutin, une option jugée peu probable par la plupart des analystes.
AFP/VNA/CVN