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Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo le 30 juillet à Washington DC, aux États-Unis. |
Andrew Brunson, actuellement jugé pour "terrorisme" et "espionnage" en Turquie, "doit être libéré de sa résidence surveillée et ramené à la maison", a dit à la presse la porte-parole de la diplomatie américaine Heather Nauert.
Les États-Unis avaient annoncé peu avant des sanctions contre les ministres turcs de l'Intérieur et de la Justice, Suleyman Soylu et Abdulhamit Gul, qu'ils accusent d'avoir joué un rôle majeur dans l'arrestation et la détention du pasteur, présenté comme innocent par l'administration américaine.
Le président américain Donald Trump, après le "refus" des autorités turques de le libérer malgré les nombreux échanges au plus haut niveau, a estimé que ces sanctions étaient "la mesure appropriée" à prendre, a rapporté Mike Pompeo, en route pour Singapour où il participera vendredi 3 août et samedi 4 août à des réunions régionales.
"Cela a beaucoup trop duré", a encore insisté sa porte-parole, tout en assurant que Washington continuait de privilégier "une approche diplomatique".
Andrew Brunson a été placé il y a une semaine en résidence surveillée après un an et demi de détention. Au lieu d'apaiser les tensions, cette décision de la justice turque a envenimé la crise entre les deux pays, pourtant alliés au sein de l'OTAN, l'administration Trump ayant fait de sa libération une priorité.
En retour, le président turc Recep Tayyip Erdogan a assuré mercredi 1er août que la Turquie ne céderait pas aux menaces des États-Unis, accusant Washington de "mentalité évangéliste et sioniste".
Dans son procès, qui s'est ouvert au printemps, Andrew Brunson est accusé de terrorisme et d'espionnage pour le compte de deux organisations classées "terroristes" en Turquie, le réseau du prédicateur Fethullah Gülen, qui vit aux États-Unis, et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Le pasteur, qui rejette ces accusations, risque jusqu'à 35 ans de prison.
AFP/VNA/CVN