M. Zelaya, de son côté, a rendez-vous le 4 août à Mexico avec le président mexicain Felipe Calderon, qui lui témoigne son soutien depuis sa destitution lors du coup d'État du 28 juin dernier.
Le Conseil de l'OEA "discutera mercredi" de l'envoi d'une telle mission, a déclaré le 3 août son secrétaire général, Jose Miguel Insulza, à la sortie d'une réunion à San Jose avec le président costaricien Oscar Arias, médiateur entre M. Zelaya et les autorités qui l'ont renversé le 28 juin.
Enrique Iglesias, le secrétaire général de la Communauté ibéro-américaine, qui regroupe les principaux pays d'Amérique latine ainsi que l'Espagne et le Portugal, participait à la rencontre, avec la vice-présidente espagnole, Maria Teresa Fernandez de la Vega.
La mission viserait à "rapprocher les positions des 2 parties" pour une mise en oeuvre de "l'Accord de San Jose dans sa totalité", a déclaré le président Arias.
Le gouvernement de facto de Roberto Micheletti rejette la proposition de base de ce projet d'accord avancé par M. Arias, le retour de M. Zelaya à la tête d'un gouvernement d'union nationale.
La proposition de M. Arias, approuvée par la communauté internationale, inclut une amnistie générale et une élection présidentielle avant la date prévue du 29 novembre prochain.
Les chances d'une sortie de crise semblent néanmoins toujours faibles puisque, selon M. Arias, la médiation n'a pas "de plan B" si l'administration Micheletti persiste dans son refus du retour au pouvoir de M. Zelaya.
Or, le gouvernement de facto a encore répété le 3 août que M. Zelaya "ne pourra jamais revenir à la présidence", et que le dialogue sera impossible tant qu'il "continuera à menacer d'organiser la guérilla depuis des camps au Nicaragua".
M. Zelaya avait annoncé la création d'une "armée populaire pacifique" depuis la localité nicaraguayenne d'Ocotal, à une vingtaine de kilomètres de la frontière du Honduras, où il a établi une "base de résistance". Quelques-uns de ses partisans, qui l'avaient rejoint depuis le Honduras, y recevaient un entraînement militaire improvisé en fin de semaine dernière.
M. Zelaya, soutenu par l'ensemble de la communauté internationale, a rendez-vous hier à Mexico avec le président Calderon, qui veut "appuyer les efforts de médiation". M. Zelaya était attendu à Mexico le 3 août dans la soirée, a confirmé la ministre mexicaine des Affaires étrangères, Patricia Espinosa.
AFP/VNA/CVN