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L'Espagnol Rafael Nadal en conférence de presse pour annoncer son forfait en demi-finale du Masters 1000 de Paris face au Canadien Denis Shapovalov, le 2 novembre. |
Dimanche après-midi 3 novembre, la finale opposera le N.1 mondial Novak Djokovic au jeune Canadien Denis Shapovalov (20 ans, 28e). Avant l'annonce du forfait de Nadal, Djokovic avait écarté le Bulgare Grigor Dimitrov (27e) 7-6 (7/5), 6-4 en un peu plus d'1h30 min.
Une chose est sûre : que le Serbe s'impose ou non, Nadal redeviendra N.1 mondial lundi 4 novembre. A 33 ans, le Majorquin entamera sa 197e semaine au sommet du tennis mondial.
Pour le reste, le cas "Rafa" est entouré d'incertitudes.
C'est dans la matinée, en fin d'entraînement, que les choses ont mal tourné pour Nadal.
"Tout allait bien. Même ma main allait mieux alors que j'étais arrivé avec quelques doutes. Et sur un de mes derniers services, j'ai senti quelque chose aux abdominaux, à droite", a-t-il expliqué.
À une heure et demie d'intervalle, l'Espagnol passe deux échographies. La seconde montre que ça "a empiré", raconte-t-il, en évoquant "une probable élongation". Après un dernier essai, toujours douloureux, il se résigne à renoncer. D'abord parce que "cette blessure abdominale ne me permet pas de servir au niveau dont j'ai besoin pour être compétitif". Aussi parce que "le risque est grand de l'aggraver" en jouant.
Aucune garantie pour Londres
"Ce n'était pas impossible, ce n'était pas une douleur insupportable, mais c'était là. Avec mon expérience du passé, c'était la décision logique. Sinon, c'était un pas vers la destruction probable de ce qu'il reste de la saison, et jusqu'à je ne sais quand", développe Nadal.
Le Serbe Novak Djokovic contre le Bulgare Grigor Dimitrov en demi-finale du Masters 1000 de Paris, le 2 novembre. |
"À ce stade de ma carrière, et surtout après les trois premiers mois de 2019 que j'ai connus, je ne peux pas me permettre le luxe de faire des mauvais choix", poursuit-il, en référence à ses blessures à une cuisse et un genou.
Pourra-t-il s'aligner au Masters, qui réunit les huit meilleurs joueurs de la saison, à Londres dans une semaine (10-17 novembre) - le seul des cinq trophées les plus prestigieux qui manque à son palmarès ? Quid de la Coupe Davis, sur ses terres madrilènes, dans un peu plus de deux semaines (18-24 novembre) ?
Pour l'heure, Nadal "ne sait pas". Sa blessure étant de nature musculaire, "il faut attendre 48 heures" pour avoir une idée précise de sa gravité, explique-t-il.
"À partir de là, j'en saurai plus sur mon calendrier par rapport à ce que mon corps me permettra ou non. Je ne peux pas spéculer. À cet instant précis, mon unique objectif, c'est de récupérer", souligne le Majorquin.
"J'espère être prêt pour Londres, je vais faire tout ce que je peux, mais je ne peux rien garantir", ajoute-t-il.
Course au trône relancée
Avant Bercy, on n'avait plus vu Nadal, qui s'est marié mi-octobre, en compétition officielle depuis son sacre à l'US Open, son 19e en Grand Chelem, et il avait connu une énième alerte à la main gauche fin septembre lors de la Laver Cup.
Ce forfait -le deuxième majeur pour le tournoi parisien après celui de Roger Federer lundi 4 novembre- entretient l'histoire maudite entre Nadal et Bercy. Au point qu'il avouait en début de semaine y avoir "toujours un peu peur".
Roi incontesté de Roland-Garros, où il a triomphé douze fois, l'Espagnol ne s'y est encore jamais imposé.
Souvent, il a dû y renoncer (2006, 2010-2012, 2014, 2016 et 2018) ou s'en retirer en cours de route (2008 et 2017). C'était la première fois depuis six ans qu'il se hissait jusque dans le dernier carré. Il n'y a participé que sept fois, et n'y a atteint qu'une finale (perdue contre Nalbandian), en 2007.
Surtout, sa défaillance relance le suspense pour la place de N.1 mondial en fin d'année, pour laquelle il bataille avec Djokovic.
Si "Rafa" se réinstallera sur le trône lundi 4 novembre, son avance à la "Race", le classement établi sur l'année civile, fondra de moitié, de 1280 à 640 points, en cas de sacre du Serbe dimanche 3 novembre.
Djokovic détient déjà le record de trophées dans la salle parisienne, avec quatre titres (2009, 2013-2015) remportés en cinq finales.
Shapovalov, son futur adversaire, disputera lui sa toute première finale en Masters 1000.
AFP/VNA/CVN