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Photo : ONU/CVN |
"Après cinq mois de manifestations et de nombreux morts et blessés, il devrait être clair que les manifestants pacifiques - soutenus par une majorité silencieuse - ne bougeront pas sur leurs aspirations. Cela devrait être la première et la dernière préoccupation de la classe politique - mais jusqu'à présent, nous avons vu peu de résultats", a déclaré Mme Hennis-Plasschaert devant le Conseil de sécurité.
Pour l’envoyée onusienne, "pour répondre aux demandes du peuple, il faudra un effort collectif". "J'insiste à nouveau sur le fait qu'aucun Premier ministre ne peut travailler seul. Chaque acteur politique et chaque dirigeant a pour responsabilité de restaurer la confiance de l’opinion publique dans son gouvernement et ses institutions", a-t-elle fait observer.Fin novembre dernier, le Premier ministre Abdul Mahdi a annoncé sa démission, et il y a quelques jours, le nouveau Premier ministre désigné a retiré sa candidature. Le président a désormais 15 jours pour désigner un nouveau Premier ministre.
"Tout cela prolonge l’incertitude et pose des défis importants, érodant davantage la confiance de l’opinion publique", a estimé Jeanine Hennis-Plasschaert, qui est également la cheffe de la Mission des Nations-Unies en Iraq (MANUI).
Évoquant l’extrémisme violent, la représentante du secrétaire général a souligné qu’il n’était pas possible d’ignorer la menace persistante du terrorisme en Irak.
"Bien que l'EIIL (Daech) ait été vaincu territorialement, il a continué, au cours des deux derniers mois, ses tentatives d'accroître ses opérations militaires dans le nord-est de Diyala, le Nord de Baghdad et les régions de l'Ouest de l'Irak", a-t-elle averti.