France
Manifestations contre le nucléaire six ans après Fukushima

Plusieurs manifestations ont eu lieu samedi 11 mars à Paris et en province pour commémorer la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon et "alerter sur les risques d'un accident en France".

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Manifestation contre le nucléaire à l'occasion du 6e anniversaire de la catastrophe de Fukushima, le 11 mars 2017 à Strasbourg.
Photo : AFP/VNA/CVN

"On est dans une situation en France où l'accident n'est vraiment plus à exclure", a indiqué Cyrille Cormier, chargé du dossier Énergie au sein de Greenpeace.

À Strasbourg, entre 400 et 500 personnes selon la police et les organisateurs, ont notamment réclamé la fermeture définitive de la centrale de Fessenheim.

Au son de tambours, percussions, et clarinettes, ils scandaient des slogans en français et en allemand ("Abschalten jetzt!", fermeture immédiate).

Les manifestants, venus pour certains en famille, ont observé une minute de silence. Ils ont déposé à mi-parcours une gerbe de fleurs en hommage aux victimes de Fukushima, le 11 mars 2011, sur la place de la République.

"Il y a encore trop de centrales atomiques branchées au réseau, il faut simplement les fermer, et continuer absolument à développer les énergies renouvelables", a déclaré Sabine Madou, une Allemande de Breisach (sud-ouest de l'Allemagne) venue avec ses deux enfants.

Ce sera mieux à vent

À Paris, 400 personnes selon les organisateurs, ont défilé sous des pancartes barrés de slogans comme "Arrêt du nucléaire, n'attendons pas la catastrophe", "Solidarité avec la population du Japon" ou encore "Boycott Tokyo" faisant référence à la tenue des jeux Olympiques de 2020 dans la capitale japonaise.

"Greenpeace a effectué des mesures à Iitate, situé à environ 35 kilomètres de Fukushima, le taux de radioactivité est 5 fois plus élevé que la limite maximale recommandée par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)", indique le militant.

À Valence, une centaine de personnes ont constitué, une chaîne humaine déambulant calmement dans les rues du centre-ville, selon la police.

À Lyon, une dizaine de militants de Greenpeace se sont regroupés à partir de 15h00 devant une agence EDF où ils ont mené une action de sensibilisation auprès des passants.

"Le message d'aujourd'hui est très clair: EDF n'a plus les moyens de prendre en charge la sûreté de son parc nucléaire", a déclaré à l'AFP Bertrand Nouvelot de Greenpeace Lyon, avançant une dette du producteur public d'électricité de "74 milliards d'euros". "Nous sommes aux portes de l'accident", a-t-il ajouté.

Ces rassemblements, qui selon Greenpeace ont notamment réunis 300 personnes à Lyon ou encore 100 personnes à Bordeaux, sont l'occasion pour l'ONG d'"alerter les citoyens sur la responsabilité d’EDF à fermer les réacteurs nucléaires très endommagés pour éviter qu’un accident du type Fukushima survienne en France".


AFP/VNA/CVN

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