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>>"Dropped" : les corps des victimes en route pour la France
Les familles des victimes de l'accident d'hélicoptère survenu il y a deux ans en Argentine se sont rassemblées |
Sur le parvis du Trocadéro, les proches des victimes, émus, souvent les larmes aux yeux, se sont recueillis devant les photos des disparus posées à côté de bouquets de fleurs.
La collision entre deux hélicoptères le 9 mars 2015 a coûté la vie à dix personnes, dont trois sportifs de renom Florence Arthaud, Camille Muffat et Alexis Vastine, et plusieurs personnes employées par la société de production ALP qui préparait l'émission pour TF1.
"Nous sommes ici pour rendre hommage aux victimes mais aussi pour dire que nous sommes en quête de vérité", a dit Cassie Vastine, la sœur du boxeur Alexis Vastine. "Nous attendons des réponses" de la justice, notamment sur les "vrais responsables" de l'accident, a-t-elle ajouté.
"Il y a trop de zones d'ombre" dans cette affaire, a affirmé Claude Guilbert, le père du caméraman Brice Guilbert mort à 32 ans.
Deux enquêtes restent ouvertes
En début de semaine, les familles avaient envoyé une lettre ouverte à Juliette Méadel, secrétaire d’État chargée de l’aide aux victimes, pour dire qu'elles attendaient "toujours justice".
"Nous seront reçues le 27 mars par la secrétaire d'État", a indiqué Gisèle Gilles.
"Nous voulons savoir si l'accident aurait pu être évité, si toutes les conditions de sécurité étaient réunies pour le tournage", a déclaré David Calvet, le compagnon de Lucie Mei Dalby, journaliste tuée dans l'accident.
Les deux hélicoptères s'étaient heurtés à basse altitude peu après leur décollage, dans le Nord-Ouest de l'Argentine.
Deux enquêtes restent ouvertes en France et en Argentine. Le frère et la mère de la navigatrice Florence Arthaud ont par ailleurs assigné ALP au civil cette semaine.
Les juges français chargés de l'enquête pénale ont décidé de placer la société ALP, représentée par Alexia Laroche-Joubert, sous le statut intermédiaire de témoin assisté, à mi-chemin entre celui de témoin et de mis en examen. Le directeur de production a aussi été placé sous le statut de témoin assisté.
Les avocats d'ALP y voient "la preuve qu'après deux ans d'investigations en France et en Argentine, aucun indice grave ou concordant d'une quelconque infraction pénale n'a été retenu contre la production ou ses collaborateurs", ont déclaré Me Pierre-Olivier Sur et Mathias Chichportich.
AFP/VNA/CVN