>>La chancelière allemande préconise la coopération et le multilatéralisme à Munich
La chancelière allemande Angela Merkel, le 29 octobre 2018 à Berlin. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Ce que je veux dire au nom du gouvernement, c'est que nous allons continuer notre travail avec tout notre sérieux et surtout notre sens des responsabilités", a insisté la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une brève allocution en marge d'une réunion de son parti à Berlin, listant des défis "en Allemagne, en Europe ou quand je pense à l'état du monde".
Avant elle, sa dauphine présumée et dirigeante de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), Annegret Kramp-Karrenbauer, avait martelé le même message.
Mme Merkel a toujours affirmé vouloir achever son quatrième mandat comme prévu en 2021, parvenant, malgré la multiplication des crises gouvernementales depuis un an à préserver au pouvoir une coalition, SPD et CDU, impopulaire.
La cheffe des sociaux-démocrates Andrea Nahles, qui a annoncé sa démission lundi 27 mai, cristallisait les critiques internes depuis la gifle historique que son parti a connu aux Européennes: largement devancée par des Verts (20,5%), la formation de centre-gauche n'a recueilli que 15,8% des votes.
Elle a expliqué jeter l'éponge "faute de soutien nécessaire", deux jours avant un vote du parti sur son avenir.
Le départ de Mme Nahles, malmenée depuis sa prise de fonction il y a un an par des frondeurs partisans d'un passage à l'opposition, pourrait donc accélérer la décomposition du gouvernement de la chancelière.
Andrea Nahles faisait partie des rares membres du SPD à plaider pour un maintien dans la coalition, et son départ pourrait accélérer la décision du SPD de s'affranchir de son partenariat avec la droite.