>>Cellules souches pour réparer le cœur : une percée française
Deux jeunes femmes assises sur les rives de la Seine. |
"Les infarctus du myocarde chez les femmes de moins de 50 ans ont triplé ces quinze dernières années", rappelle le professeur Claire Mounier, présidente de la Fédération française de cardiologie (FFC), à la veille de la journée mondiale du cœur mardi 29 septembre.
Mais les femmes méconnaissent fréquemment les signes d'alerte de la crise cardiaque. Typique chez les hommes, la douleur dans la poitrine irradiant la mâchoire et le bras gauche est absente chez elles dans 43% des cas, souligne le Dr Christelle Diakov, cardiologue à l'Institut Montsouris à Paris.
Trop vite étiquetés "crise d'angoisse", ces signes peuvent être, par exemple, une douleur au milieu du dos, un essoufflement, des palpitations à l'effort, des nausées, une fatigue inhabituelle.
En outre, les femmes hésitent plus à appeler le Samu. Elles sont moins bien dépistées, prises en charge plus tardivement, voire moins bien traitées que les hommes, d'après les études.
L'une d'elle, l'enquête française Cassandre (2011) sur des patients hospitalisés en soins intensifs en cardiologie, montre également que 40% des hommes et 31% des femmes pensent, à tort, que l'infarctus du myocarde est moins grave chez la femme.
En Europe, les maladies cardiovasculaires représentent 42% des décès chez les femmes contre 27% pour les cancers, note la Fédération française de cardiologie. L’infarctus du myocarde en est la première cause, avec 18% des décès féminins, suivi par l’accident vasculaire cérébral (AVC, 14%), puis les autres pathologies vasculaires, selon la FFC.