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Emmanuel Macron, le candidat d'En marche! et la présidente du Front national Marine Le Pen. |
Alors que les enquêtes d'opinion montrent un resserrement des positions en tête et soulignent la part importante d'indécision de l'électorat, la gestion du sprint final sera cruciale. Gare au faux pas avant vendredi minuit 21 avril, fin officielle de la campagne !
En stagnation, voire en léger recul et talonnés par Jean-Luc Mélenchon et François Fillon, Emmanuel Macron et Marine Le Pen chercheront à recréer une dynamique porteuse.
Dans cette perspective, le candidat d'En Marche! doit tenir son plus grand meeting de campagne à Bercy en début d'après-midi 17 avril. Environ 20.000 personnes sont espérées, la capacité maximale de la salle. L'ancienne dirigeante de la CFDT Nicole Notat viendra exprimer son soutien.
Le candidat, également attendu au JT de TF1 lundi soir 17 avril, compte ainsi "lancer la dernière semaine marquée par 1.000 événements par jour dont 163 réunions publiques avec des élus et au moins quatre grands meetings nationaux" : après Paris lundi 17 avril, Nantes mercredi 19 avril, Rouen, Arras et peut-être une autre ville vendredi 21 avril.
"J'aborde cette dernière semaine avec beaucoup de gravité, beaucoup de préoccupation pour notre pays, avec une volonté de l'emporter, mais en même temps extraordinairement conscient de la gravité de la situation", a-t-il déclaré lundi sur BFM-TV.
"Dans son allocution à Bercy, Emmanuel Macron veut assumer d'être l'un des seuls candidats à ne pas jouer sur les peurs, les antagonismes, les divisions mais plutôt sur l'unité", insiste un proche de l'ancien ministre de l'Economie.
"Message de rassemblement"
Ce "message de rassemblement" sonne comme une réponse indirecte à Marine Le Pen, qui a délivré un de ses discours les plus durs samedi 15 avril à Perpignan.
"Avec M. Macron, ce sera l'islamisme en marche, le communautarisme en marche!", a lancé la candidate FN, qui doit grimper dans la soirée à la tribune du Zénith de Paris (6.000 places environ).
Sa réunion pourrait être perturbée par des collectifs qui ont dit prévoir plusieurs "actions" avant le meeting.
Mme Le Pen, qui voit revenir dans le rétroviseur Jean-Luc Mélenchon et François Fillon, doit retrouver de l'élan sur les cinq derniers jours de campagne, également marqués par une grande réunion publique au Dôme à Marseille mercredi.
Derrière, le candidat de la droite François Fillon croit toujours à une victoire "qui surprendra tout le microcosme".
Il a largement occupé le terrain durant le week-end pascal en s'adressant à l'électorat catholique et s'est rendu samedi au Puy-en-Velay (Haute-Loire), haut-lieu du catholicisme français.
Le candidat de la droite François Fillon croit toujours à une victoire "qui surprendra tout le microcosme". |
Lundi 17 avril, M. Fillon réunit ses soutiens à Nice, où il sera épaulé par le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Christian Estrosi et le député des Alpes-Maritime Eric Ciotti.
Jean-Luc Mélenchon, vent dans le dos, voudra capitaliser sur ce temps fort pour troubler encore davantage la bataille pour le deuxième tour.
Juste avant le week-end, deux sondages ont vu le leader de La France insoumise atteindre la barre des 20% d'intentions de vote.
En meeting à Toulouse dimanche 16 avril devant plusieurs dizaines de milliers de personnes, M. Mélenchon a promis à M. Fillon "une veste électorale cousu-main". Mais il doit surtout créer l'événement mardi 18 avril, avec un meeting à Dijon répliqué par hologramme dans six autres villes.
Quant à Benoît Hamon, décroché du carré de tête, il comptera sur un meeting à Toulouse mardi 18 avril et un rassemblement "festif et très politique" mercredi 19 avril place de la République à Paris pour déjouer les pronostics.
Le candidat socialiste a affirmé lundi 17 avril ne pas croire en un "second tour droite - extrême-droite", se bornant à indiquer que dans un tel cas, il ne "voterait pas Marine Le Pen".
Au jeu des pronostics, le vice-président du Front national Florian Philippot ne croit "pas du tout" à la présence de Jean-Luc Mélenchon au second tour, a-t-il dit lundi 17 avril sur CNews.
AFP/VNA/CVN