>>Whirlpool : fin de la grève après un accord trouvé avec la direction
>>Macron-Le Pen : un débat d'entre-deux-tours virulent et souvent confus
Emmanuel Macron (centre), candidat à la présidentielle, s'adresse aux salariés de Whirlpool, le 26 avril à Amiens. |
Dans la Somme, où il avait eu droit à un accueil houleux dans l'entre-deux-tours de la présidentielle chez Whirlpool, le président de la République, qui est arrivé sur place vers 09h30, pourrait s'exprimer sur sa vision de l'avenir du modèle social.
Emmanuel Macron avait promis de revenir dans sa ville natale, au cœur du site du groupe d'électroménager Whirlpool, menacé de fermeture, mais qui, depuis, a trouvé un repreneur. La société WN du Picard Nicolas Decayeux a déposé une offre de reprise qui devrait créer 277 emplois sur ce site qui employait 300 personnes.
Le député de la France insoumise François Ruffin, sur le parking de Whirlpool mardi matin 3 octobre, a souligné devant la presse : "Je me félicite qu'il y ait une reprise par M. Decayeux et que les pouvoirs publics aient été attentifs à cela, mais ça n'a pas été fait par hasard mais parce que les salariés se sont bougés le derrière."
"Ici, dans ce département, il y avait 14 grosses industries il y a vingt ans, il n'en reste que 7", a ajouté le député insoumis. "Venir sur le cas (Whirlpool) où il reste de l'emploi c'est très bien, mais il ne faut pas oublier les dégâts qu'a fait subir et que continue à faire subir la mondialisation".
Emmanuel Macron, alors candidat, s'était rendu à Amiens le 26 avril pour discuter avec l'intersyndicale, tandis que Marine Le Pen en profitait pour faire une visite surprise - et éclair - sur le site. M. Macron était ensuite allé au devant des ouvriers en colère pour discuter avec eux pendant une heure.
Aujourd'hui, "on a un repreneur qui vient s'installer sur le site, on ne peut être que satisfait. M. Macron avait promis qu'il reviendrait, il le fait, il respecte sa promesse", a jugé mardi 3 octobre Patrice Sinoquet, représentant CFDT et secrétaire du CHSCT.
Plusieurs élus régionaux dont le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand se rassembleront à 11h30 devant l'hôtel de région d'Amiens pour soutenir le projet de Canal Seine-Nord, sur lequel un "compromis" a été trouvé, selon Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics.
Le chef de l'État inaugurera ensuite un nouveau site d'Amazon, à Boves, près d'Amiens, l'occasion de saluer les créations d'emplois de ces géants du numérique qu'il veut par ailleurs taxer davantage.
Mercredi, il est attendu à Egletons (Corrèze) sur le nouveau campus de l'École d'application aux métiers des travaux publics pour parler formation et apprentissage. Sa visite pourrait se déplacer sur le terrain social car la CGT de l'équipementier creusois GM&S, en liquidation, a appelé à une mobilisation locale.