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La Patrouille de France dans le ciel de Paris pour la parade du 14 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le port obligatoire du masque, jusqu'alors cantonné aux seuls transports publics depuis le déconfinement le 11 mai, sera étendu à tous les lieux clos dès le 1er août, a plaidé le chef de l'État, lors d'une interview sur TF1 et France 2.
Le Québec a déjà pris une mesure similaire et le port du masque sera obligatoire dans les magasins en Angleterre à partir du 24 juillet pour éviter un rebond de l'épidémie.
Cette mesure répond à une demande de nombreux médecins. Le port du masque est un "moindre mal" pour éviter un reconfinement qui "serait catastrophique", a estimé mardi 13 juillet Philippe Juvin, chef des urgences de l’hôpital Pompidou à Paris.
Emmanuel Macron, lui-même, a mis en garde contre une épidémie qui "repart un peu" - le taux de contamination par malade est à nouveau légèrement supérieur à 1 - tout en affirmant que "nous serons prêts" en cas de "recrudescence", notamment grâce à des "stocks et des approvisionnements sécurisés".
Les dépistages virologiques, par des tests PCR après prélèvements dans le nez, seront en outre désormais possibles sans ordonnance.
En revanche, d'éventuels nouveaux confinements se feraient localement, a assuré le chef de l'État, avec pour consigne "d'isoler le plus localement possible et donc le plus vite possible". La rentrée scolaire de septembre sera "quasi-normale" sous réserve de forte reprise de l'épidémie, a-t-il insisté.
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Retransmission de l'entretien télévisé du président Emmanuel Macron avec deux journalistes, le 14 juillet. Photo : AFP/VNA/CVN |
Au-delà de la crise sanitaire, Emmanuel Macron, qui a estimé probable une hausse massive du chômage avec 800.000 à 1 million de chômeurs en plus d'ici le printemps 2021, a annoncé un plan de relance "massif" de 100 milliards d'euros au total, à la fois "industriel, écologique, local, culturel et éducatif".
En particulier, Emmanuel Macron a proposé un dispositif d'exonération des charges pour les jeunes, destiné à favoriser l'embauche de salariés à "faibles qualifications, jusqu'à 1,6 Smic".
Il a également défendu les accords d'entreprise qui demandent au salarié une "modération salariale" pour préserver l'emploi, mais dit avoir aussi demandé aux entreprises une "modération des dividendes".
Le plan de relance, qui doit comprendre un volet écologique important avec notamment un plan massif de rénovation des écoles et Ehpad, sera financé par des aides européennes, dans le cadre du plan de relance que la France espère voir adopter par les 27 pays de l'UE, et par l'endettement.
Mais sans augmentation d'impôt, a-t-il dit, y compris en écartant un rétablissement "absurde" de l'ISF qui "ne règlerait rien". Une option possible cependant, a-t-il dit, serait de "décaler un peu" la suppression de la taxe d'habitation pour les plus fortunés.
Il a par ailleurs considéré que la France ne pourrait pas faire "l'économie d'une réforme" de son système de retraites, tout en reconnaissant que le projet du gouvernement ne pourrait pas être maintenu tel qu'il était prévu avant la crise sanitaire.