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La chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil italien, Giuseppe Conte assistent à une conférence de presse à l'extérieur de Berlin le 13 juillet. |
"Je ne sais pas si nous parviendrons à un accord" lors du sommet européen de vendredi et samedi, a-t-elle averti au cours d'une conférence de presse avec le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, à Meseberg, près de Berlin. "Rien n'est encore sûr. Les chemins que nous avons à parcourir sont encore éloignés", a-t-elle ajouté. "Je ne peux pas dire si nous trouverons un accord dès vendredi mais ce serait bien pour l'Europe".
La dirigeante conservatrice, qui a salué "la discipline et la patience admirables" des Italiens durement frappés par la pandémie, a insisté sur la nécessité d'une réponse forte à cette crise qui frappe violemment les économies européennes.
"Parce que la tâche est immense, la réponse doit elle aussi être importante", a-t-elle ajouté. Elle a refusé toute idée de réduction de ce plan de relance, insistant au contraire sur le fait qu'il devait "être massif". Le sommet européen doit montrer que l'"Europe souhaite être solidaire. Cela a une dimension politique au delà des chiffres", selon elle.
De son côté, Guiseppe Conte a souligné la nécessité pour les Européens d'"agir vite". "Nous devons agir vite car l'Histoire nous enseigne que la meilleure des réactions ne vaut pas grand chose si elle intervient trop lentement", a-t-il ajouté.
Le sommet européen extraordinaire s'annonce tendu en raison notamment des réticences des États "frugaux" face au plan de relance, composé de 250 milliards de prêts, et surtout de subventions à hauteur de 500 milliards, qui n'auront pas à être remboursées par les États bénéficiaires.
L'Autriche, les Pays-Bas, la Suède et la Finlande notamment se montrent "très méfiants" à l'égard de ce plan qui profitera surtout aux pays du Sud, Italie et Espagne en tête, les plus touchés par les conséquences socio-économiques dévastatrices de la pandémie.
APS/VNA/CVN