>>Nissan prêt à revoir avec Renault la structure d'une alliance en danger
>>Devant les actionnaires de Renault, Senard promet de consolider l'alliance avec Nissan
Le président français Emmanuel Macron lors d'un discours à l'ambassade de France à Tokyo, le 26 juin. |
"Je souhaite que tout le monde soit pleinement engagé" dans cette alliance pour laquelle doivent être "développées les synergies et les (partenariats) pour la rendre plus forte face à la concurrence internationale", a déclaré le chef de l'État, Emmanuel Macron, en s'adressant à la communauté française au Japon. "C'est ensemble que nous devons le faire", a-t-il ajouté.
L'avenir de la coopération entre les deux constructeurs automobiles devrait être abordé au cours de l'entretien entre le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Shinzo Abe dans l'après-midi, avant un dîner avec leurs épouses dans un quartier branché de Tokyo.
Symbolisant depuis 20 ans la coopération industrielle entre les deux pays, l'alliance Renault - Nissan, qui a été élargie à Mitsubishi Motors, a été ébranlée par l'arrestation en novembre de son PDG Carlos Ghosn, soupçonné de malversations.
Mardi 25 juin, au cours d'une assemblée générale d'actionnaires tendue, le patron de Nissan, Hiroto Saikawa, a ouvert la porte à une remise à plat. Il s'est dit disposé à explorer les différentes pistes avec le président de Renault, Jean-Dominique Senard, arrivé en début de semaine au Japon.
Selon M. Macron, il ne faut pas oublier que "c'est un groupe français qui a sauvé un groupe japonais (...) avec le respect des traditions et des équilibres".
Le président n'a pas évoqué le récent projet, abandonné pour l'instant, de la fusion entre Renault, dans lequel l'État français contrôle 15%, et le groupe Fiat Chrysler. Il n'a pas non plus cité le nom de Carlos Ghosn, inculpé par la justice japonaise pour dissimulation de revenus dans des documents boursiers et détournements de fonds de Nissan. Il est actuellement assigné à résidence à Tokyo en attente de son procès.
AFP/VNA/CVN