Lutte antiterroriste : la France sur le qui-vive

Après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, qui ont fait 130 morts et 352 blessés, la France a mis les bouchées doubles pour lutter contre le terrorisme.

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Des militaires déployés sous la Tour Eiffel dans le cadre du plan vigipirate le 7 janvier 2015 à Paris.

Elle donne davantage de moyens aux forces de l'ordre, aux services de renseignement, à l'armée et adapte sa loi fondamentale à cette guerre (constitutionnalisation de l'état d'urgence et de la déchéance de nationalité) pour mieux faire face à la menace.

Les autorités françaises ont pris des mesures d'urgence, au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 pour assurer davantage la sécurité des Français et faire face à la menace terroriste.

Parmi ses mesures figure le projet de constitutionnalisation de l'état d'urgence et la déchéance de nationalité, débattu et adopté par l'Assemblée nationale en début février.

Décrété le 13 novembre 2015 et prolongé pour la seconde fois de douze jours à trois mois, l'état d'urgence prévoit l'élargissement des assignations à résidence, des perquisitions administratives et la dissolution de groupes radicaux.

Quant à la déchéance de nationalité, elle permettra de retirer la nationalité française à tous citoyen français coupable de terrorisme ou d'acte de trahison.

Ces mesures qui sont sur le point d'être inscrites dans la Constitution permettront selon les autorités, de lutter efficacement contre le terroriste et ainsi faire face à la menace.

Au bout de trois mois d'état d'urgence, 344 individus ont été placés en garde à vue, 290 assignés à résidence et 3.336 perquisitions administratives ont été menées, a annoncé le 9 février, le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, aux sénateurs.

Les perquisitions ont permis de saisir 578 armes dont 220 armes longues, 42 armes de guerre et 169 armes de poing selon M. Cazeneuve.

Ce projet d'inscrire l'état d'urgence et la déchéance de nationalité dans la Constitution, viendra renforcer, s'il est définitivement adopté, la loi sur le renseignement, également votée en mai 2015 dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

À cela s'ajoute la mobilisation et le renforcement des moyens des forces de l'ordre, des services de renseignement, et de l'armée.

Un budget supplémentaire de 700 millions d'euros

Rafales français, le 23 novembre 2015, au dessus de la Méditerranée.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le président français François Hollande a annoncé en début janvier lors de ses vœux à l'armée, un budget supplémentaire de 700 millions d'euros sur le budget de l'armée. De nouveaux équipements dont 9 avions Rafale, trois avions de transport, 11 hélicoptères Tigre et Nh90 et un frégate multimissions.

"La mobilisation de nos armées est forte, intense et exceptionnelle parce que la France doit se protéger. Depuis plus d'un an, 10.000 militaires sont déployés aux côtés de nos forces de sécurité", a indiqué François Hollande.

Au total 13 milles hommes et femmes sont engagés sur le territoire national selon le président français, pour "protéger à chaque instant les Français et pour faire face aux menaces". Il s'agit d'éléments de l'armée de terre de la sûreté maritime, aérienne, le renseignement et la cyber défense.

Toujours dans le cadre de la protection du territoire national contre la menace terroriste, le président français a décidé de porter le nombre de réservistes de 28 milles à 40 milles. L'objectif, étant de déployer 1.000 réservistes en permanence pour la protection des français.

"La réserve opérationnelle assure des déploiements permanents et renforce l'armée d'active face aux menaces les plus fortes. L'enjeu c'est d'améliorer le maillage territorial de la réserve pour qu'elle soit au plus près des populations et puisse devenir à terme une véritable garde nationale", a indiqué le président français lors de ses vœux à l'armée.

Depuis les attentats du 13 novembre, la sécurité est renforcée sur le territoire national français et les manifestations interdites. Même les fêtes de fin d'année (Noël 2015 et le Nouvel An) ont été célébrées sous haute surveillance.

Rien que dans l'agglomération parisienne, "plus de 11.000 (contre 9.000 en 2014) policiers, gendarmes, militaires, pompiers ainsi que les personnels d'associations de secours aux personnes ont été mobilisés pendant la nuit du 31 décembre", renseigne un communiqué de la préfecture de police de Paris.


Xinhua/VNA/CVN

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