>>Les réformateurs iraniens sur le point de remporter les 30 sièges de Téhéran
>>L'Iran attend les premiers résultats de scrutins déterminants
Le président iranien Hassan Rouhani, le 27 février à Téhéran. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sur les 290 sièges du parlement élu pour quatre ans, les réformateurs et modérés en ont pour l'instant obtenu 89 contre 86 pour les conservateurs, selon des résultats partiels publiés le 28 février par l'Agence de presse Isna. Dix candidats indépendants ont également été élus mais sont pour l'instant inclassables.
Les résultats pour une soixantaine d'autres sièges devraient être annoncés d'ici la 1er mars.
En revanche, un second tour devra être organisé en avril ou en mai pour départager les candidats briguant 51 autres sièges, et dont aucun n'a récolté suffisamment de voix pour être élu au premier tour.
D'ores et déjà, les réformateurs et modérés peuvent se targuer d'avoir trois fois plus d'élus au parlement, où ils en comptaient trente jusqu'à présent contre environ 200 pour les conservateurs.
Ils ont réalisé une percée remarquable à Téhéran où ils raflent la totalité des 30 sièges qui étaient jusqu'alors détenus en grande partie par les conservateurs.
Parmi ces derniers, plusieurs étaient de farouches opposants à l'accord conclu en juillet 2015 entre les grandes puissances et l'Iran sur son programme nucléaire. L'accord est entré en vigueur mi-janvier, entraînant la levée de la plupart des sanctions économiques qui asphyxiaient l'économie iranienne.
"Lourdes charges"
Vote d'une Iranienne, le 26 février à Qom. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le progrès du pays est l'objectif principal" et le "prochain parlement aura de lourdes charges", a estimé le 28 février le guide suprême Ali Khamenei, dans un message lu à la télévision, en mettant en garde contre "un progrès superficiel sans indépendance ni intégrité nationale".
Le président Rohani a pour sa part affirmé dans un tweet que "les électeurs ont créé une nouvelle atmosphère".
Religieux modéré, il misait sur l'avancée majeure qu'a été l'accord nucléaire et les investissements étrangers attendus par son application, pour engranger un maximum de députés favorables à sa politique au parlement.
Il entend mettre en place une série de réformes économiques et sociales avant la fin de son premier mandat de quatre ans en 2017.
AFP/VNA/CVN