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La devise américaine était tombée à son plus bas niveau depuis un mois et demi, à 1,0930 USD pour 1 euro. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À 21h00 GMT, le "greenback", l'un de ses surnoms, gagnait 0,22% face à la monnaie unique, à 1,0832 USD pour un euro. Il se rétablissait aussi face à la livre après avoir décroché plus tôt jeudi 23 mars.
"Il y a un mouvement vers les actifs jugés plus sûrs" et "un regain d'inquiétude", a expliqué Adam Button, de ForexLive. Initialement, le billet vert avait mal vécu les suites de la communication de la Banque centrale américaine (Fed), mercredi 22 mars, les analystes estimant que l'institution s'était montrée plus prudente que lors de ses précédentes réunions.
La devise américaine était tombée à son plus bas niveau depuis un mois et demi, à 1,0930 USD pour 1 euro. Le billet vert était plombé par une nouvelle dégringolade des taux obligataires américains, un mouvement lié aux anticipations des opérateurs, qui parient désormais sur la fin immédiate du cycle de resserrement monétaire de la Fed. Ils attribuent ainsi une probabilité de 68% à un statu quo du taux directeur lors de la prochaine réunion de la Fed, début mai, et anticipent au moins trois, voire quatre baisses d'ici la fin de l'année.
Dans le même temps, ils s'attendent à ce que la Banque centrale européenne (BCE) poursuive, elle, son resserrement. Quant à la Banque d'Angleterre (BoE), elle a relevé, jeudi 23 mars, son taux directeur d'un quart de point, et indiqué qu'elle pourrait procéder à de nouveaux relèvements si l'inflation ne décélérait pas.
Mais pour les analystes de Pantheon Macroeconomics, la BoE en a fini avec ses hausses et devrait maintenir son taux inchangé jusqu'à la fin de l'année, du fait des "incertitudes", mentionnées jeudi par l'institution, relatives à la conjoncture britannique et au système financier.
Selon Adam Button, la nouvelle glissade de plusieurs banques européennes en Bourse jeudi 23 mars, en particulier Deutsche Bank, a alimenté le stress des opérateurs sur la solidité du système.
"Le marché cherche une direction et un bateau de sauvetage en ce moment, selon l'analyste. Avec toute cette incertitude, acheter du dollar est la solution par défaut".
APS/VNA/CVN