La Commission propose d'actualiser une directive européenne de 2003 sur la réutilisation de données publiques en faisant en sorte que tous les documents publics soient réutilisables sur n'importe quel support, à des fins commerciales ou non, de manière gratuite ou moyennant des coûts minimes, et dans des formats facilement accessibles.
La directive couvrira de nouvelles institutions, comme les bibliothèques, les musées et les services d'archives.
Pour montrer l'exemple, la Commission européenne rendra accessibles ses propres données à travers un portail qui devrait être lancé au printemps 2012. Elle accordera aussi un budget de 100 millions d'euros sur les deux prochaines années aux recherches visant à améliorer les technologies d'exploitation de ces données.
La commissaire européenne chargée de l'Agenda numérique, Neelie Kroes, espère par ce moyen permettre au secteur des nouvelles technologies de tirer profit de la réutilisation de ces données publiques, notamment à travers la création d'applications pour smartphones, comme des cartes géographiques, des informations en temps réel sur la circulation ou la météo, ou encore des comparateurs de prix. "Les contribuables ont déjà payé pour ces informations, et le moins que l'on puisse faire est de les rendre disponibles à ceux qui veulent les utiliser de manière innovante pour aider à créer des emplois et de la croissance", souligne Mme Kroes dans un communiqué.
Dans le domaine des données géographiques, par exemple, environ 80% des acteurs du secteur interrogés par la Commission ont expliqué ne pas pouvoir réutiliser pleinement les informations publiques en raison de droits d'accès trop élevés ou encore d'absence de transparence, notamment sur le type de données existantes et sur les institutions qui les détiennent.
Selon une étude récente citée par la Commission, les données du secteur public généraient en 2008 un marché d'environ 28 milliards d'euros dans l'UE, et le fait de faciliter l'accès à ces données pourrait permettre à ce secteur de se développer pour atteindre les 40 milliards d'euros annuels.
AFP/VNA/CVN