Ce nettoyage exceptionnel qui a eu lieu au Largo Argentina, au cœur de la Ville éternelle, a été effectué par des bénévoles et des employés de la société municipale Ama qui ont retiré des centaines de chewing-gums accumulés sur les murs, les bancs en travertin ou à même le goudron. "Tous les jours à Rome, 15.000 gommes à mâcher sont jetées dans les rues et même sur les sites archéologiques, chaque année on se retrouve avec 5,54 millions de chewings-gums dans les rues", a déploré le patron de l'Ama, Piergiorgio Benvenuti, venu coordonner l'opération.
Selon M. Benvenuti, le chewing-gum est "très polluant car il met cinq ans à se dégrader de lui-même dans la nature". En outre, "pour l'Ama, chaque intervention pour retirer un chewing-gum nous coûte un euro", ce qui signifie environ 5,5 millions d'euros par an, a-t-il ajouté.
Deux équipes de l'Ama équipées d'engins spéciaux étaient mobilisées le 13 décembre ainsi qu'une vingtaine de membres de l'association "Noi per Roma" (Nous pour Rome) pour nettoyer une portion de rue d'environ 500 mètres de long.
L'association "Noi per Roma" est dirigée par l'épouse du maire de la capitale, Isabella Rauti, qui est également conseillère régionale du Latium.
"Nous cherchons à faire passer le message qu'il ne faut pas salir et détruire Rome. Nous voulons impliquer tout le monde, les citoyens comme les associations, dans le nettoyage et l'entretien de la ville", a souligné M. Benvenuti. "C'est évidemment une opération symbolique, qui ne résout pas le problème, mais a un impact culturel notable. Vu le temps que met un chewing-gum à se décomposer, les gens qui les collent sur du marbre ou les jettent par terre devraient y réfléchir à deux fois avant de le faire", a estimé Mme Rauti.
L'association "Noi Per Roma" et la ville ont signé une convention pour une campagne de sensibilisation et d'éducation ainsi que d'autres opérations de nettoyage de secteurs touristiques de la capitale.
AFP/VNA/CVN