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Une fusée Longue-Marche 5, qui va lancer la sonde lunaire Chang'e 5, transportée vers son pas de tir à Wenchang, sur l'île de Hainan, le 17 novembre dans le sud de la Chine |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La fusée Longue-Marche 5 qui propulse l'engin est en place sur le pas de tir du centre de lancement spatial de Wenchang, sur l'île tropicale de Hainan (Sud), selon les médias officiels. "Le lancement intervient mardi 24 novembre entre 04h00 et 05h00" heure locale (lundi 23 novembre entre 20h00 et 21h00 GMT), a indiqué l'Agence spatiale chinoise (CNSA) dans un communiqué, ajoutant que les opérations de remplissage en carburant avaient débuté.
Cette mission Chang'e 5 constitue la nouvelle étape de l'ambitieux programme spatial chinois, qui avait frappé un grand coup début 2019 en faisant atterrir un engin sur la face cachée de la Lune, une première mondiale. La sonde qui envoie cette fois-ci a pour objectif de collecter des poussières et des roches lunaires, notamment en creusant le sol jusqu'à une profondeur de deux mètres, puis de les renvoyer sur Terre.
Ces échantillons pourraient ensuite aider les scientifiques à mieux comprendre l'histoire de la Lune. Il s'agit de la première tentative de ramener des roches lunaires depuis la mission inhabitée Luna 24, menée avec succès par l'ex-URSS en 1976. La sonde chinoise devrait atterrir sur l'astre lunaire fin novembre. Le retour des échantillons sur Terre devrait intervenir vers début ou mi-décembre.
Chang'e est le nom d'une déesse de la Lune dans la mythologie chinoise. Ce n'est pas la première fois que la Chine lance un engin vers la Lune. Elle a déjà fait atterrir deux petits robots téléguidés (les "Lapins de jade") sur le sol lunaire lors des missions Chang'e 3 (en 2013) et Chang'e 4 (débutée en 2018). Le géant asiatique investit des milliards d'euros dans son programme spatial, afin de rattraper l'Europe, la Russie et les États-Unis. Il a envoyé son premier astronaute dans l'espace en 2003, espère assembler une grande station spatiale à l'horizon 2022 et entend envoyer des hommes sur la Lune d'ici une dizaine d'années.
AFP/VNA/CVN