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Le vaccin contre le COVID-19 développé par le laboratoire britannique AstraZeneca et l'Université d'Oxford, le 17 novembre à Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Lundi 23 novembre, le laboratoire britannique AstraZeneca, associé à l'Université d'Oxford, a dit avoir développé un vaccin efficace à 70% en moyenne, voire à 90% dans certains cas.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a salué une "merveilleuse réalisation scientifique britannique".
Par visioconférence, il a annoncé le retour début décembre, après quatre semaines de reconfinement en Angleterre, à une stratégie locale contre le nouveau coronavirus, musclée et accompagnée d'un programme de dépistage massif. Et les stades pourront à nouveau accueillir du public, jusqu'à 50% de leurs capacités selon les restrictions locales en place.
En France, la décrue épidémique se confirme également, avec un nombre de nouveaux cas recensés lundi 23 novembre au plus bas depuis deux mois. Le président français Emmanuel Macron doit s'exprimer mardi soir 24 novembre pour dévoiler un "léger assouplissement" du confinement actuellement en vigueur, selon son Premier ministre Jean Castex, qui s'est inquiété des "usines à COVID" que seront les fêtes de fin d'année.
Même son de cloche au Royaume-Uni : "Cela ne peut pas être un Noël normal et le chemin est long jusqu'au printemps", a prévenu Boris Johnson. "Nous devons résister au virus jusqu'à ce que le dépistage et les vaccins viennent à notre secours".
Gaza "hors de contrôle"
AstraZeneca dit avancer rapidement dans la fabrication prévue de 3 milliards de doses, qui seront disponibles en 2021. Mais "si vous ajoutez les capacités de Pfizer, de Moderna et les nôtres qui sont beaucoup plus grandes, nous n'avons à nous trois pas assez de vaccins pour le monde", a averti M. Soriot.
Les vaccinations, en commençant par les personnels de santé et les personnes vulnérables, devraient commencer à la mi-décembre aux États-Unis puis début 2021 en Europe.
Sur 48 candidats vaccins en cours de développement dans le monde, 11 sont en phase 3 de tests, la dernière avant homologation, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Un volontaire se fait injecter un vaccin expérimental contre le COVID-19 dans le cadre d'un essai clinique à Hollywood, en Floride, en août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'Agence européenne des médicaments (EMA), qui examine trois demandes d'homologation, a déclaré lundi qu'elle pourrait approuver les premiers vaccins d'ici fin 2020 ou début 2021.
En attendant, les mesures de restrictions sociales sont les seules armes contre la pandémie, qui continue de flamber en plusieurs points du globe
Au Moyen-Orient, la situation sanitaire devient ainsi "hors de contrôle" dans la bande de Gaza, a alerté un responsable d'hôpital dans cette enclave qui enregistre ces jours-ci des records de contaminations. En Cisjordanie occupée, autre territoire palestinien, un couvre-feu va être imposé pendant 14 jours en soirée et le week-end.
À Canada, la plus grande ville, Toronto, a été placée lundi 23 novembre en confinement pour au moins 28 jours, tout rassemblement privé intérieur interdit sous peine d'amende, et les commerces non essentiels fermés. Mais les écoles resteront ouvertes.
"La situation est extrêmement sérieuse", a justifié le Premier ministre de la province de l'Ontario, Doug Ford. "Nous ne pouvons risquer de voir nos hôpitaux débordés".
L'épidémie a fait plus de 11.000 morts au Canada, dont le Premier ministre Justin Trudeau a exhorté vendredi ses concitoyens à "ne pas se rassembler avec des amis, ne pas fêter des anniversaires, rester virtuel, rester à la maison le plus possible".
Aux États-Unis, les autorités espèrent commencer les vaccinations mi-décembre, sitôt les premiers vaccins approuvés par l'Agence américaine des médicaments (FDA), dans l'espoir de parvenir au printemps à l'immunité collective, a indiqué dimanche 22 novembre Moncef Slaoui, un haut responsable de l'opération gouvernementale pour les vaccins.
Le gouvernement américain prévoit de vacciner 20 millions de personnes à risque en décembre, puis 25 à 30 millions par mois.
L'épidémie continue de progresser de façon galopante aux États-Unis, avec 160.000 nouvelles contaminations enregistrées dimanche, selon l'Université Johns Hopkins.
La fête de Thanksgiving jeudi 26 novembre ne va rien arranger : de nombreux Américains, malgré les appels à rester chez soi, se préparent à des retrouvailles familiales, comme le montrent les aéroports remplis comme jamais depuis le début de la pandémie et les files d'attente interminables pour se faire tester.
Le virus a infecté plus de 12 millions de personnes et fait quelque 257.000 morts dans le pays, de loin le plus endeuillé au monde, devant le Brésil (plus de 169.000 morts).
La pandémie a fait au moins 1.388.590 morts dans le monde et infecté plus de 58,6 millions de personnes depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi lundi 23 novembre par l'AFP à partir de sources officielles.
50.000 cas en Italie
En Europe, les confinements et autres restrictions imposés à la population dans de nombreux pays pour faire face à la deuxième vague épidémique commencent à porter leurs fruits.
Ainsi en Espagne, 400 cas de COVID-19 pour 100.000 habitants sont enregistrés en moyenne depuis 14 jours, contre 530 cas au début du mois, a fait valoir le Premier ministre Pedro Sanchez.
Dans la région espagnole de Catalogne, les bars, restaurants et cinémas rouvrent lundi 23 novembre, avec des capacités d'accueil limitées.
"Aujourd'hui, c'est un jour spécial" se réjouit Andreu Valldeperes, propriétaire du bar Zurich, près des populaires Ramblas. "Il fait beau et tout le monde veut sortir. Mais nous verrons comment ça va se passer, il y a beaucoup d'incertitudes".
L'Italie, qui a dépassé les 50.000 morts lundi 23 novembre, devenant le 6e pays au monde à passer ce cap, est moins optimiste. "Ce serait une grave erreur que de baisser la garde", a prévenu le ministre de la Santé, Roberto Speranza.
AFP/VNA/CVN