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La chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherinion. |
Cette réunion extraordinaire, sous la forme d'un "dîner informel" à la veille d'une réunion des 28, avait été convoquée par la chef de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini, mercredi 16 novembre dès l'annonce de la victoire surprise du candidat populiste à la Maison Blanche. Mais plusieurs ministres ont décliné l'invitation, dont le Britannique Boris Johnson, qui "ne voyait pas l'utilité" de cette réunion supplémentaire, et le Français Jean-Marc Ayrault, "pour des raisons d'agenda".
Globalement, les dirigeants européens sont dans "l'incertitude" face à ce nouveau partenaire qu'est Donald Trump, curieux de savoir si les déclarations fracassantes du candidat républicain sur la Russie, le nucléaire iranien ou le réchauffement climatique pourraient se traduire en actions.
Toutefois, ils n'ont pas voulu attendre qu'il dévoile ses cartes en politique étrangère pour tenter de définir de leur côté des positions fortes à défendre, ont expliqué plusieurs ministres en sortant du dîner, qui a duré près de deux heures et demie, plus longtemps que prévu.
"Nous sommes impatients d'avoir un partenariat très fort avec la prochaine administration", a déclaré Mme Mogherini. Mais "pour le moment, on ne peut pas se permettre d'attendre et voir parce que le monde continue, l'Europe continue et la crise continue, (..) et nous devons continuer à travailler", a-t-elle ajouté.
"Le débat maintenant, c'est surtout de voir comment l'Union européenne peut renforcer sa voix dans le monde", a affirmé le chef de la diplomatie belge Didier Reynders.
"Quelle que soit l'administration américaine on sait depuis longtemps que l'Europe devra renforcer son action en matière de sécurité et de défense, mais c'est peut-être vrai aussi dans le monde du commerce, de la migration, du changement climatique", a plaidé M. Reynders.