Louis de Funès, "patrimoine" célébré dans son village

Des enfants, des vrais, et aussi des "grands" restés enfants, tournoyant comme Rabbi Jacob ou imitant les gendarmes de Saint-Tropez : le village du Cellier, en Loire-Atlantique, rendait hommage dans le rire samedi 14 septembre à Louis de Funès, son "patrimoine".

"Louis de Funès, qu'il m'en excuse s'il m'entend, est un élément du patrimoine du Cellier, de la France", explique Gilles Bourdu, le maire de cette petite commune surplombant la Loire, au Nord de Nantes, tandis que deux faux gendarmes de Saint-Tropez, n'économisant pas leurs sifflets, font la circulation pour les 2 CV des amateurs venus participer à la manifestation.

Villégiature d'élection de l'acteur comique, qui y posséda le château de Clermont de 1967 jusqu'à sa mort en 1983, le Cellier n'avait jusque là guère célébré la mémoire de De Funès, en raison de réticences de sa famille.

Trente ans après sa mort, la commémoration a été rendue possible. Mais pas question de trahir l'homme que tous ceux qui, dans le village, l'ont connu, décrivent non seulement discret, mais d'une timidité maladive.

Le village du Cellier, en Loire-Atlantique, rendait hommage dans le rire samedi 14 septembre à Louis de Funès, son "patrimoine".

Pierre Brohant, dont la mère tenait l'auberge Beau Rivage, au bord de la Loire, que Louis de Funès affectionnait beaucoup, raconte ainsi que la star préférait manger dans la cuisine du restaurant plutôt que d'être scruté à table par des admirateurs.

Localement, on se souvient également de l'ancienne épicière racontant comment l'acteur tentait d'échapper à quatre pattes ou accroupi, comme dans ses films, à de possibles demandeurs d'autographes...

Pour ces premières journées du patrimoine en son honneur, plusieurs dizaines d'écoliers du cru, tout de blanc vêtus, ont animé la place du village sur l'air du générique des gendarmes de Saint-Tropez, avant d'enchaîner avec l'endiablée sarabande de Rabbi Jacob.

"Merci Louis"

Si les enfants ont beaucoup ri, les parents, dont certains ont aussi dansé, ont applaudi tandis que d'autres, plus ou moins jeunes, avaient, discrètement, la larme à l'œil face à des dialogues de films et des génériques intimement mêlés à leurs souvenirs d'enfances.

Dans la file d'attente du petit musée consacré au comique, qui a défiler plus de 3.500 visiteurs depuis son ouverture en juillet, des enfants demandent : "Il est où, Louis de Funès ?".

Nathalie Vautard, 42 ans, une passionnée, a traversé avec son mari la France depuis Vittel dans les Vosges, soit 800 km, pour l'occasion. "Enfin un hommage", soupire-t-elle, émue. Sur la route, le couple n'a pas manqué de s'arrêter à Vézelay (Yonne), en pèlerinage sur les lieux du tournage de la Grande Vadrouille...

Étape quasi obligée du parcours : le cimetière où l'acteur est enterré et où, le temps d'un instant, sa gaité contagieuse fait place au recueillement. Au pied de la croix très sobre, plaque en marbre blanc porte simplement : "Merci Louis".

Le clou de la journée devait être, dans la soirée, une projection, dans le parc du Chateau de Clermont, du "Corniaud", où un de Funès au sommet de son art explose d'entrée la 2 CV de Bourvil, voiture qui du coup va, bien sûr, "beaucoup moins bien marcher".

AFP/VNA/CVN

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