L'OPEP cherche un consensus difficile pour augmenter sa production

Les ministres de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) se retrouvent vendredi 22 juin à Vienne pour leur réunion semestrielle, au cours de laquelle l'Arabie saoudite veut convaincre l'Iran d'accepter une hausse de la production mondiale.

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Le ministre saoudien de l'Énergie, Khaled al-Faleh (gauche), lors d'une rencontre des membres et non membres de l'OPEP, le 20 avril en Arabie saoudite.
Photo: AFP/VNA/CVN

Les objectifs de production établis fin 2016 par l'OPEP et ses partenaires, soit 24 producteurs de pétrole représentant plus de 50% de l'offre mondiale, ont contribué à l'envol des prix, et le premier exportateur mondial plaide désormais pour des extractions plus importantes dans un contexte de rebond de la demande.

"Nous nous devons d'être responsables et réactifs en déployant une offre adéquate", a estimé le ministre saoudien de l'Énergie, Khaled al-Faleh.

En pratique, l'Arabie saoudite et la Russie ont indiqué jeudi soir 21 juin vouloir proposer une augmentation de la production de l'Opep et de ses partenaires d'un million de barils par jour pour contrer un possible emballement du marché.

Mais après avoir soufflé le chaud et le froid, Téhéran a signifié qu'il refusait d'envisager un assouplissement de l'accord de plafonnement de production entré en vigueur début 2017.

Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namar Zanganeh, a ainsi quitté une réunion technique de ministres jeudi soir 21 juin, affirmant devant des analystes qu'il n'y aurait "pas d'accord" vendredi 22 juin, toute modification nécessitant l'unanimité des membres du cartel.

Frappée en mai par le retrait américain de l'accord nucléaire de 2015, qui selon elle a contribué à faire flamber les cours, la République islamique ne souhaite pas subir de pertes de revenus et de parts de marché face notamment à son rival régional saoudien.

Comme l'Irak et le Venezuela, un pays en pleine crise économique, l'Iran fait en effet face à des capacités de production et d'exportation limitées.

La Russie et l'Arabie saoudite font de leur côté valoir que l'objectif de hausse de la production d'un million de barils par jour qu'ils proposent permettrait d'"empêcher le marché de se resserrer", selon les termes du ministre saoudien Khaled al-Faleh.

L'option retenue se base sur les chiffres de l'Opep, selon lesquels l'accord initial, qui visait une réduction de 1,8 million de barils par jour, a mené à une baisse réelle de 2,8 millions de barils.

"Cette option sera débattue par l'OPEP vendredi (22 juin), puis par l'OPEP et ses partenaires samedi (23 juin)", lors d'une seconde réunion programmée à Vienne, a affirmé le ministre russe, Alexandre Novak.

AFP/VNA/CVN

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